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Tour de France: cinq infos sur la douzième étape (Chauvigny – Sarran)

Chaque jour pendant le Tour de France, nous vous présentons cinq anecdotes, faits ou statistiques marquants sur l’étape du jour. Aujourd’hui, place à celle entre Chauvigny et Sarran, une étape-piège qui pourrait sourire aux Belges.

  • Cette étape est un hommage à Raymond Poulidor, décédé en novembre dernier. Depuis début juillet, à Chauvigny, une place porte même son nom. Après cent bornes, le peloton, tout comme en 2016, passe à Saint-Léonard-de-Noblat, où vivait Poupou. En avril 1954, Poulidor y remporta également sa première victoire à l’âge de dix-huit ans, le Grand Prix de Quasimodo. À l’époque, comme il travaillait dans la ferme de ses parents du matin au soir, le Français s’entraînait… la nuit. L’été, il priait pour qu’il pleuve pour que les récoltes ne puissent se faire, le laissant libre d’aller rouler.
La place Raymond Poulidor.
La place Raymond Poulidor.
  • Sarran est la plus petite ville-étape de ce Tour en terme de nombre d’habitants : il n’y a que 275 Sarranais. Le village a déjà toutefois accueilli la caravane du Tour à deux reprises. En 2001, l’Allemand Jens Voigt s’y est imposé devant son compagnon d’échappée, Bradley McGee. Marc Wauters, lui, avait dû abandonner. Plus tôt dans ce Tour, il avait remporté une victoire d’étape et pris le maillot jaune à Anvers.
  • En 1998, un contre-la-montre terminant à Corrèze-la-Gare, un village voisin, est passé à Sarran. Il a été remporté par Jan Ullrich. Bien que ce jour-là soit principalement entré dans l’histoire comme le jour où l’équipe Festina a quitté le Tour de Merde. Après concertation avec le patron du Tour, Jean-Marie Leblanc, cela avait été annoncé par un Richard Virenque en pleurs, dans le bistro Chez Gillou, à Corrèze-la-Gare.
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  • Avec 218 bornes, cette étape est la plus longue de ce Tour, qui n’en compte qu’une de plus de 200 kilomètres. C’est même la « plus courte plus longue » étape de l’histoire de la Grande Boucle. En comparaison, l’an dernier, le peloton s’est farci huit étapes de plus de 200 bornes. Il y en avait cinq en 2018, huit en 2017 et cinq en 2016.
  • Ce ne sera pas une étape pour les sprinteurs, trop difficile. Le patron du Tour, Christian Prudhomme, l’a même qualifiée d’étape-piège : des virages à n’en plus finir, pas un kilomètre de plat et quatre ascensions, dont le Suc au May, à 25 kilomètres de l’arrivée. Un col de deuxième catégorie à propos duquel Prudhomme s’est montré bien mystérieux lors de la présentation du parcours : « Retenez bien ce nom : Suc au May ! » C’est une nouvelle ascension dans l’histoire du Tour. Le pourcentage moyen n’est « que » de 7,7%, mais la dernière partie est très raide. La route étroite a été spécialement repensée pour l’occasion. C’est l’occasion pour un groupe d’échappés de conserver une longueur d’avance. Compte tenu du parcours vallonné adapté aux Belges, on devrait en voir aux avant-postes. Probablement pas Wout Van Aert, mais bien Greg Van Avermaet, Oliver Naesen, Jasper Stuyven, Tiesj Benoot ou Thomas De Gendt.

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