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Tour de France: à part le dernier vainqueur Thomas, en petite forme, le podium de 2018 est absent

De Bruxelles, samedi, aux Champs-Elysées, le 28 juillet, il ne va pas manquer de coureurs ambitieux dans le 106e Tour de France cycliste, pour tenter d’empêcher Geraint Thomas de rééditer son succès de l’an dernier. Mais Tom Demoulin et Chris Froome, qui l’encadraient sur le podium en 2018, et Primoz Roglic, quatrième, sont cette fois absents. Alors de qui va devoir le plus se méfier le Gallois ? A priori de beaucoup de monde, en attendant que la course fasse son oeuvre, et réduise le nombre de prétendants au maillot jaune au fil des étapes…

D’ici là Thomas, 33 ans, dont la forme est de surcroît incertaine, et davantage encore après cette sale chute au Tour de Suisse, va même et peut-être surtout devoir se montrer attentif dans sa propre équipe, Ineos.

Et surveiller le jeune Colombien Egan Bernal, 22 ans, vainqueur cette année de Paris-Nice et du Tour de Suisse, qui a sûrement en tête le scénario pour saisir un jour l’occasion de devenir calife à la place du calife.

« Je soutiendrai Geraint (Thomas) », assure-t-il pourtant. « Il sera notre leader. Bien sûr que je l’aiderai… s’il est meilleur que moi ! »

La France, qui attend le successeur de Bernard Hinault depuis 1985, mise sur Romain Bardet (deuxième en 2016, troisième en 2017, sixième en 2018), 28 ans, leader de l’équipe AG2R, avantagé par le parcours montagneux de l’épreuve; et un peu moins sur Thibaut Pinot (Groupama-FDJ), troisième en 2014, vainqueur du Tour du Haut-Var et du Tour de l’Ain cette année.

Mitchelton-Scott espère que Simon Yates aidera son frère jumeau Adam, quatrième en 2016, à grimper cette fois sur le podium, et si possible sur la plus haute marche. Il était deuxième au Tour de Catalogne et à Tirreno-Adriatico.

Movistar, qui a raflé le maillot rose du Giro grâce à l’inattendu Richard Carapaz, compte maintenant sur son quatuor Nairo Quintana – Mikel Landa – Marc Soler – Alejandro Valverde.

Le grimpeur colombien Quintana, 29 ans, deuxième en 2013 et 2015, vainqueur du Giro en 2014, va devoir creuser des écarts suffisants en haute montagne, pour compenser le temps perdu contre-la-montre.

Qui d’autre?

L’Italien Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) bien sûr, lauréat en 2014, après avoir enfilé le maillot jaune dès la deuxième étape, mais peut-être éprouvé par le Tour d’Italie (deuxième), qui était sa priorité cette saison.

Ou Enric Mas, l’Espagnol de l’équipe belge Deceuninck-Quick Step, 24 ans, deuxième de la Vuelta en 2018, dont c’est le premier Tour, et qui n’aura donc pas Philippe Gilbert à ses côtés.

Voire l’Australien Richie Porte (Trek-Segafredo), cinquième en 2016, mais qui n’a plus vu les Champs depuis.

Ou encore le Colombien Rigoberto Uran (EF Education First), deuxième en 2017.

Sans oublier le Danois Jakob Fuglsang (Astana), 34 ans, qui a déjà une belle campagne derrière lui, avec des succès à Liège-Bastogne-Liège et au Dauphiné. Il n’a jamais fait mieux que septième (en 2013) au Tour, mais n’a jamais été leader non plus. Ce qui est par contre le cas cette année…

Enfin si la liste des candidats ne contient aucun Belge, on peut néanmoins y glisser le nom d’un Néerlandais, Steven Kruijswijk (Jumbo-Visma), 32 ans, malgré l’absence de Demoulin. Il était cinquième l’an dernier, et connaît peu, voire pas de mauvais jours. Il a de bons équipiers, en particulier Laurens De Plus.

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