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Tour d’Italie: le Colombien Egan Bernal remporte la 9e étape et s’empare du maillot rose

Egan Bernal (Ineos Grenadiers) a remporté la 9e étape du 104e Tour d’Italie cycliste dimanche entre Castel di Sangro et Campo Felice (158 km), marquée par quatre ascensions à travers les Apennins et 3400 m de dénivelé positif. La montée finale, le Campo Felice (5,7 km à 5,8 %) classé en 1re catégorie une longue portion de 1,5 km non asphaltée à son sommet où le pourcentage approchait les 10 %.

Le Colombien a attaqué dans les cinq cents derniers mètres. Il a déposé les deux derniers échappés du jour avant de s’imposer en solitaire. L’Italien Giulio Ciccone a pris la 2e place à 7 secondes devant le Russe Aleksandr Vlasov (Astana) également à 7 secondes. Remco Evenepoel (Deceuninck-Quick Step) a terminé 4e à 10 secondes.

Le Colombien de 24 ans a décroché sa première victoire d’étape dans un grand tour.

Bernal, qui était 3e du classement au départ de l’étape, est le nouveau maillot rose que détenait le Hongrois Attila Valter (Groupama-FDJ). Grâce aux bonifications, Il possède 15 secondes d’avance sur Evenepoel. Vlasov est 3e à 21 secondes. Valter est désormais 5e à 43 secondes, derrière Ciccone 4e à 36 secondes.

Tomasz Marczynski, le coureur de Lotto Soudal, n’a pas pris le départ après avoir présenté de symptômes similaires à ceux du coronavirus. Les organisateurs ont eux annoncé que l’ensemble des tests passés par les coureurs et les encadrements des équipes étaient tous négatifs.

Le premier événement de l’étape survenait dans la descente du Passo Godi, la première difficulté de la journée, avec une chute spectaculaire de Matej Mohoric après 40 km de course. Le coureur slovène de Bahrain Victorious passait au-dessus de son vélo et tombait sur sa tête. Il était ensuite évacué, conscient, sur civière. Quelques kilomètres plus loin, Jasper De Buyst était aussi contraint à l’abandon, laissant Lotto Soudal avec cinq coureurs après les abandons d’Ewan, samedi, et Marcszynski.

Après plusieurs tentatives d’échappée avortées par le peloton, un groupe de seize coureurs s’isolait en tête après 74 km. Il réunissait Tony Gallopin et Geoffrey Bouchard (AG2R Citroën), Luis Leon Sanchez (Astana-Premier Tech), Giovanni Visconti et Filippo Zana (Bardiani-CSF), Matteo Fabro (Bora-hansgrohe), Nicolas Edet (Cofidis), Simon Carr et Ruben Guerreiro (EF-Nippo), George Bennett et Koen Bouwman (Jumbo-Visma), Augusto Rubio (Movistar), Tanel Kangert (BikeExchange), Michael Storer (Team DSM), Bauke Mollema (Trek-Segafredo) et Diego Ulissi (UAE Emirates). Eduardo Sepulveda (Androni Giocattoli) parvenait ensuite à intégrer le groupe au km 92.

Le peloton laissa faire et accusa jusqu’à trois minutes de retard. Geoffrey Bouchard a profita pour aligner les points au classement de la montagne en passant en tête au Foca Caruso (km 102) et à Ovindoli (km 135), malgré les attaques de Simon Carr.

Ce qu’il restait des échappés a abordé les dix derniers kilomètres avec 2:15 d’avance sur le peloton du maillot rose. C’est alors que Bouchard a tenté sa chance seul. Koen Bouwman s’est lancé à sa poursuite et le rejoignait. Dans le peloton, les équipiers d’Egan Bernal assuraient le rythme et l’écart passait sous la minute à 3 km de l’arrivée. Ce ne fut pas suffisant pour les fuyards. Sous l’impulsion de Gianni Moscon, Bernal était placé sur une rampe de lancement dans le dernier kilomètre et le vainqueur du Tour de France 2019 en profita pleinement sur les graviers des derniers hectomètres.

Lundi, la 10e étape, L’Aquila-Foligno (139 km) devrait sourire à nouveau aux sprinters.

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