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Tour 2014 – le profil de l’étape 11: banale mais certainement pas plate

Mercredi 16 juillet. 187,5 km. Besançon – Oyonnax. Les 150 derniers kilomètres sont épicés de quatre solides côtes.

La journée d’hier était consacrée au repos mais pas en ce qui me concerne. Comme je ne vois les coureurs que quand ils franchissent la ligne d’arrivée, pendant le Tour, j’assiste à quelques conférences de presse. L’atmosphère est généralement décontractée. Je pense à la délicieuse moules-party de Vacansoleil…

Ces conférences de presse sont idéales pour mener ensuite des entretiens informels avec les coureurs et les directeurs et ainsi collectionner des infos. Par exemple, l’année dernière, j’ai vu Kris Boeckmans jouer au basket. Il s’y est adonné pendant des années et il va parfois voir les Antwerp Giants.

Presque toujours, le leader est assis à une table mais Sky procède comme les stars de la NBA aux Jeux Olympiques. D’abord avec toute l’équipe, même si personne ne s’intéresse aux coureurs moyens, puis chacun s’assied à une table et les journalistes peuvent choisir avec qui ils souhaitent bavarder. Pas de cirque, tout se déroule bien. A la fin, l’attaché de presse demande si tout le monde a pu faire ce qu’il souhaitait et la compagnie s’en va.

L’inconvénient est que certains posent des bêtes questions, comme, au Tour de Californie, à Bradley Wiggins: « Si vous étiez danseur, quel genre aimeriez-vous ? » Evidemment, ça l’a irrité. D’un autre côté, il est délicat de poser des questions critiques car les grands coureurs ont les dents longues. Il faut donc les poser avec une prudence de Sioux. On marche sur des oeufs car il suffit d’une remarque déplacée et on peut oublier toute interview.
Ils ne sont pas tous aussi diserts que Tom Boonen. C’est parfois frustrant, surtout quand on sent, comme chez Sky en 2012, que l’ambiance est à couper au couteau. On a envie d’en parler mais on se heurte à un mur.

Pourtant, de plus en plus d’équipes dévoilent leurs coulisses. L’année dernière, la NOS a tourné le Tour de Bauke, chez Belkin. Passionnant, même si j’ai été surpris que ces directeurs d’équipe n’aient pas davantage à raconter avant une étape. Ils se contentent de consignes générales sur le parcours et la tactique. Je pourrais le faire aussi. Mais pas de discours de motivation ni d’inspiration. Etonnant.

Sagan va-t-il prendre une option sur le vert ?

Cette étape n’est pas un contre-la-montre. C’est un choix délibéré d’ASO pour ne pas accroître les écarts de temps entre les Vosges et les Alpes.

C’est donc une étape banale mais certainement pas plate: les 150 derniers kilomètres sont épicés de quatre solides côtes, autant de plateformes de lancement pour les échappées et de chausse-trappes pour les sprinters comme Marcel Kittel. Peter Sagan pourrait donc y faire une affaire en or au classement par points, si un peloton restreint se présentait au sprint d’Oyonnax, comme l’année dernière dans l’étape d’Albi. Le Slovaque est mon favori pour le maillot vert.

L’analyste

Christophe Vandegoor (42 ans) s’est distingué une première fois à la fin des années 80 en remportant une course pour Débutants. Ses professeurs en sociologie ont sauté en l’air quand il a demandé à faire sa thèse sur le cyclisme des jeunes. Après ses études, il débute à la rédaction sportive de la VRT-radio, sous la direction de Jan Wauters. Durant ses premières années, il présente Wat is er van de Sport, Open Doel, Sportmarathon et Radio Tour. A partir de 2004, Vandegoor travaille également pour Sporza-TV et commente des matches de football quelques années durant. En 2007, il succède à Luc Vanlangenhove comme commentateur en cyclisme à la radio.

Le Limbourgeois, qui vit à Scherpenheuvel-Zichem, a suivi deux éditions des Jeux Olympiques – Pékin et Londres, durant lesquels il a commenté les épreuves de cyclisme, de basketball et de hockey. Vandegoor a présenté quelques programmes musicaux sur Radio 1 et en 2006, et il a écrit la biographie de Stefan Everts.

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