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Tour 2013: l’anecdote du jour (17/07) en vidéo

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

Comment un accident peut rapporter beaucoup d’argent.

Le 17 juillet 1951, un jour après avoir été le premier Néerlandais à enfiler le maillot jaune, Wim van Est est tombé dans un ravin d’une profondeur de 70 mètres. Pendant l’ascension de l’Aubisque, il avait pris un retard de quatre minutes par rapport aux grimpeurs, ce qui n’avait rien d’anormal puisque van Est était trop lourd pour accompagner les meilleurs en montagne. Cependant, il a pu entamer la descente en compagnie de l’Italien Magni, véritable virtuose des descentes qui freinait à peine dans les virages. Tout à coup, alors qu’il suivait Magni à la trace, van Est a perdu le contrôle de son vélo, manqué un virage en S et plongé dans le vide.

Van Est, hissé hors du ravin en pleurs, désirait continuer, mais il avait les genoux ouverts et les chevilles enflées. Accueilli comme un prince à son retour aux Pays-Bas, van Est a réussi à tirer profit de son accident. Après sa chute, sa montre Pontiac fonctionnait toujours, ce qui a inspiré le slogan suivant au fabricant: « J’ai fait une chute de septante mètres, mon coeur s’est arrêté de battre, mais ma Pontiac fonctionnait toujours… ».

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Après le Tour, Wim van Est a ouvert 40 boutiques Pontiac, il était la poule aux oeufs d’or de la marque. Quand il roulait en Belgique, il fallait qu’il roule devant. Si le son perçant de la publicité rendait fou « le rescapé de l’Aubisque », il était bien payé et pour lui c’était l’essentiel. Ainsi, il s’est constitué un capital tout en devenant un négociant impitoyable. Plus il vieillissait, plus il vendait de courses.

Sa soif d’argent était insatiable. Wim van Est a été associé toute sa vie à sa chute dans le Tour. Ainsi, on lui demandait régulièrement d’animer des soirées sportives. Pour cent euros de l’heure, il racontait ses glorieuses années. Parce que, disait-il toujours, c’est donnant-donnant.

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