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Tour 2013: l’anecdote du jour (08/07)

Jacques Sys
Jacques Sys Jacques Sys, rédacteur en chef de Sport/Foot Magazine.

« Écrase-moi, que je sois délivré de mes misères ».

À l’époque, il n’y avait presque pas de journées de repos pendant le Tour de France. Le rythme était tout à fait différent. Régulièrement, les coureurs devaient partir à 2h du matin, chaudement habillés, prêts pour une longue étape dans la montagne, dans des conditions météorologiques souvent très pénibles. Il leur arrivait de devoir chercher, parfois à genoux dans la neige, leur chaîne cassée tombée au sol. Ou alors complètement gelés, les forçats partaient à la recherche d’un abri. Munis de flambeaux, les directeurs d’équipe devaient régulièrement aller retrouver leurs coureurs pour les envelopper de sacs de grains et les installer dans la voiture.

L’histoire de l’Ostendais Staf Van Slembrouck, qui en 1926 portait le maillot jaune et voulait abandonner parce que le froid l’empêchait de tenir son guidon, est entrée dans les annales. Lorsque l’organisateur du Tour Henri Desgrange lui reprocha de ne pas témoigner de caractère, Van Slembrouck s’est couché en hurlant à côté de son vélo et a demandé à Desgrange de l’écraser afin de le délivrer de ses misères.

L’histoire du coureur flamand Aimé Dossche est tout aussi légendaire. En 1925, alors qu’il avait remporté le championnat de Flandre, il a été déclassé pour avoir chanté le Vlaamse Leeuw avec les spectateurs. Il faisait si froid lors d’une étape du Tour de 1929 que ses jambes étaient recouvertes d’une couche de glace. Pour Dossche, toutes les escalades se transformaient en telle souffrance que lorsqu’un coéquipier lui déclara que le dernier col était derrière eux, il est descendu de son vélo pour… réciter un ‘Je vous salue Marie’.

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