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Tour 2013: Contador promet « plus d’action »

L’Espagnol Alberto Contador (Saxo), double vainqueur du Tour de France (2007 et 2009), affirme qu’il prendra samedi le départ de la Grande Boucle « à 90% de sa forme » et promet une course avec « plus d’action que ces dernières années ».

Contador ne prendra pas le départ avec le statut de favori. « Ça ne change pas beaucoup de choses. La pression, c’est moi qui me la mets parce que je veux donner le meilleur de moi-même. Ça, ce n’est pas différent des autres années. Mon sentiment est simple: je reviens sur la plus grande course du monde. C’est un défi et j’espère pouvoir faire de mon mieux. Je suis plus ou moins à 90% de ma forme. C’était l’objectif pour ce début de Tour, surtout quand on voit le parcours », a déclaré jeudi Contador, absent du Tour l’année dernière.

Contador n’a pas encore décidé quelle tactique adopter contre Chris Froome, le favori du Tour 2013. »La tactique, on la décidera après le deuxième contre-la-montre. Selon ma position au classement général, on choisira si on fait une stratégie offensive ou défensive. En tout cas, il y aura plus d’action, plus de mouvement sur ce Tour que lors des dernières années », prédit l’Espagnol.

A la question de savoir si on peut-on envisager une alliance espagnole, avec Rodriguez et Valverde par exemple, pour battre Froome, Contador répond que « chacun fera sa propre course, sans penser à ça. Selon les circonstances, il pourra y avoir une tactique ponctuelle en fonction des intérêts et des bénéfices pour chacun. Mais sur le Giro, on avait déjà parlé d’une coalition italienne pour me battre et il n’y avait pas eu grand-chose ».

Contador pourra compter dans son équipe sur Michael Rogers, qui courait dans l’équipe Sky l’an dernier. « Michael est un coureur très important. Il a un beau palmarès et une grande expérience, il sera notre capitaine de route, il nous guidera durant toute la course. Il sait comment travaille et comment court la Sky, il nous sera d’une grande aide », selon El Pistolero.

Le grand favori sera Chris Froome, qui a dominé la saison. « Froome a été très bon toute la saison mais si je ne pensais pas que je pouvais le battre, je n’aurais aucune motivation pour venir ici », avance le vainqueur des Tours 2007 et 2009.

Après les aveux de Lance Armstrong, Contador dit toujours croire à la magie du Tour. « Le Tour, c’est la course cycliste la plus importante du monde. C’est un événement mondial. Sa magie sera toujours présente », dit-il.

Mark Cavendish: « Le jaune, le seul maillot majeur qui me manque »

Le sprinteur britannique Mark Cavendish, a lui affirmé espérer porter le maillot jaune, « le seul maillot majeur qui manque à son palmarès », au soir de la première étape du Tour samedi à Bastia.

« Le maillot jaune c’est quelque chose de particulier, je ne l’ai encore jamais porté », dit le sprinter d’Omega Pharma-QuickStep. « J’ai porté les trois maillots par points et les maillots de leader sur le Tour d’Italie et sur le Tour d’Espagne mais le jaune est le seul maillot majeur qui me manque. Ce n’est pas seulement un symbole emblématique du cyclisme mais un symbole emblématique du sport en général. Le porter, même un jour, ce serait magnifique. Mais maillot jaune ou non, pour un sprinteur, c’est une étape qu’il faut viser et pour laquelle il faut être motivé à 100%. Il ne faut pas se mettre plus de pression en pensant que c’est pour le maillot jaune. Gagner une étape sur le Tour, c’est ce qu’il y a de plus grand. On fera de notre mieux et on verra ce qui se passe. »

S’il espère porter le maillot jaune, Cavendish n’en vise pas moins le maillot vert. « Comme chaque année, c’est un clair objectif et ça passera par des victoires d’étape », déclare-t-il. « Ça a toujours été ma tactique pour gagner le maillot vert. Je ne peux pas aller attaquer en montagne, je ne peux pas physiologiquement donc il faudra jour après jour essayer de gagner des étapes. Il peut y avoir sept vrais sprints si on les amène bien. »

Le coureur de l’Ile de Man va disputer son 7e Tour. L’excitation est-elle différente ? « J’en ai peut-être un peu plus que l’an dernier. Ma saison est bâtie autour du Tour de France », répond-il. « J’ai grandi en regardant cette course, la plus incroyable du monde, et je pense que c’est le rêve de 99% de coureurs de participer au Tour de France. J’ai la chance que ce soit mon septième et l’excitation est la même. C’est la plus grande course du monde dans un des plus beaux pays du monde. Et on est une grande équipe (Omega Pharma) en grande forme cette année. »

Andy Schleck se voit en « outsider »

Andy Schleck s’est décrit en « outsider », à deux jours du départ du Tour à Porto-Vecchio, après une année de grandes difficultés pour le Luxembourgeois, vainqueur de l’édition 2010.

« Je crois en moi », a assuré le cadet des frères Schleck qui s’est refusé toutefois à fixer une barre d’objectif ». « Je ne me considère pas comme un favori. Le terme d’outsider convient mieux », a-t-il dit.

« J’ignore où sont mes limites (actuelles). Au Tour de Suisse, j’étais encore avec huit mecs en montagne. J’espère que ma condition va s’améliorer au fil des jours. On verra plus tard où sont mes limites, au plus tard au Mont Ventoux », a ajouté le Luxembourgeois.

Andy Schleck a daté le début de ses difficultés à la fracture du sacrum provoquée par sa chute au Critérium du Dauphiné, en juin 2012. Le mois suivant, son frère aîné Fränk devait quitter le Tour à cause d’un contrôle antidopage qui l’a mis hors-jeu jusqu’à la mi-juillet 2013.

« Beaucoup d’histoires ont circulé sur moi mais je n’ai jamais arrêté de travailler, jamais cessé de croire en moi et en mes capacités pour réaliser un bon Tour de France. C’est pour ça que je suis ici », a déclaré le vainqueur du Tour 2010.

« J’ai eu la chance d’être bien entouré, j’ai vraiment remonté la pente. Les difficultés sont derrière moi », a insisté Andy Schleck, qui a multiplié les abandons en début de saison avant de revenir à un niveau intéressant lors du Tour de Suisse.

« A 22 ou 23 ans, on n’a pas besoin de s’entraîner comme il le faut plus tard. Ne serait-ce que pour le poids. Avec l’âge, il faut plus de travail pour perdre les kilos que l’on prend à l’intersaison », a poursuivi le Luxembourgeois, âgé de 28 ans. « Beaucoup de choses ont changé dans ma vie mais pas ma mentalité, j’ai toujours la même. On ne change pas de mentalité ».

Du parcours du Tour 2013, Andy Schleck a déclaré enfin avoir reconnu les parcours corses et la quasi-totalité des étapes de montagne (Pyrénées, Alpes): « J’ai fait 21 cols à vélo. »

Sep Vanmarcke: « Je ne me suis jamais entraîné aussi dur »

Le 100e Tour de France sera le premier de Sep Vanmarcke. Le coureur belge de la formation Belkin n’a appris que la semaine dernière qu’il serait au départ de la Grande Boucle.

« Je ne sais que depuis lundi de la semaine passée que je disputerai le Tour », a expliqué le coureur de 24 ans jeudi à Porto Vecchio. J’ai beaucoup travaillé pour l’équipe sur le Tour de Suisse, cela m’a fait davantage croire en mes chances d’être au départ en Corse ».

« L’objectif sera d’assister notre leader Bauke Mollema aussi longtemps que possible dans les étapes de montagne. Ensuite je pourrai m’installer tranquillement dans le ‘bus’. Bien sûr, j’aimerais faire partie d’une échappée matinale, de préférence une qui va au bout, pour que je puisse sprinter pour la victoire d’étape », a poursuivi Sep Vanmarcke.

« Je suis plus un coureur de classiques: tout donner en un jour et puis récupérer », a ajouté le Courtraisien, qui avait terminé 2e de Paris-Roubaix derrière Fabian Cancellara. « Ici c’est la course tous les jours, je vais donc devoir choisir mes jours. Il faut aussi que ça colle avec la tactique de l’équipe. Pour moi un bon Tour serait un Tour où chaque étape serait suivie d’une journée de repos. Je n’ai jamais roulé en Corse, il doit y avoir pas mal de virages. Ce n’est pas l’idéal pour une étape dédiée aux sprinters comme on qualifie la 1e étape. Je suis en tous cas prêt pour le Tour, je ne me suis jamais entraîné aussi dur », a conclu Vanmarcke.

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