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Tom Boonen fou de vitesse… auto: « Le plaisir de gagner n’a rien à voir avec la compétition »

Depuis 2017, Tom Boonen (41 ans) s’est reconverti dans le sport automobile. Mais d’où vient cet amour qui l’anime depuis l’enfance? Entretien.

De son ancienne carrière de sprinteur, Tom Boonen ne peut exploiter qu’un élément. « Le positionnement. Dans un sprint massif, les plus véloces sont généralement bien placés, ils prennent les bonnes décisions malgré le chaos qui règne dans les centaines de mètres précédant la ligne. Il faut un mélange d’expérience, d’instinct et d’aptitude à placer son corps dans la bonne position. Je peux mettre cet élément à profit, même si c’est différent en voiture. Par exemple, il y a quelques semaines, ici à Spa, je n’ai pas pu signer de chrono pendant les essais à cause d’un souci de moteur. J’ai dû démarrer derrière mais après deux tours, j’étais déjà en cinquième position sur 42. »

En 2020, Boonen a remporté les 24 Heures de Dubaï en catégorie tourisme. Il a franchi un cap encore plus important la saison écoulée en s’adjugeant la victoire finale en division CN Prototype du Supercar Challenge, un championnat individuel de huit épreuves en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. « Je parviens beaucoup mieux que les saisons précédentes à grappiller les ultimes dixièmes en fin de qualifications. Je progresse aussi en course. Il y a deux mois, à Asse, j’ai démarré en tête. J’étais le seul à rouler en slicks. J’ai estimé que le risque en valait la peine sur une piste qui était en train de sécher, alors que les autres avaient opté pour des pneumatiques de pluie. Dans les trois premiers tours, j’ai vu tous les côtés de la piste mais quand mes pneus ont pris la bonne température, je leur ai mis 35 secondes dans la vue. Quel kick! Bien plus fort que n’importe quelle victoire en cyclisme. Triompher à Roubaix pour la troisième ou la quatrième fois ne me procurait plus les mêmes sensations que mes premiers succès en néophytes. Le plaisir de gagner n’a d’ailleurs rien à voir avec l’importance de la compétition. On s’habitue à tout. C’est pour ça que les premiers pas sont les plus amusants, y compris dans ma seconde carrière. »

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