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Quick-Step n’a jamais compté aussi peu de Belges

Quick-Step Floors a entamé la saison au Tour Down Under avec un noyau qui n’a jamais été aussi peu belge depuis que le fabricant de laminés est devenu le sponsor principal de l’équipe en 2003.

La formation de Patrick Lefevere compte sept compatriotes : Tim De Clercq, Dries Devenyns, Laurens De Plus, Philippe Gilbert, Iljo Keisse, Yves Lampaert et Pieter Serry. C’est deux de moins qu’en 2017, puisque Tom Boonen a pris sa retraite et que Julien Vermote a rejoint Dimension Data.

Aucun des sept nouveaux ne possède la nationalité belge. Depuis l’arrivée en 2003 de Quick-Step, d’abord comme co-sponsor, et le départ de Mapei, ça n’était arrivé qu’une seule fois : en 2004. Le noyau comportait huit Belges pour un total de 24 coureurs, soit un tiers. Le pourcentage de compatriotes est encore plus bas, avec 25,93 %, qu’en 2017 – 31,03 % (9 sur 29). À titre de comparaison, en 2010, la saison la plus tricolore de Quick-Step, les Belges représentaient 48,15 % de l’équipe (13 sur 27).

La césure s’est produite en 2015, le nombre de Belges passant de 13 à 9. Ce n’est pas un hasard si, cette année-là, Lefevere a engagé à temps plein l’Espagnol Joxean Fernandez pour détecter les talents étrangers. Depuis lors, le manager n’a engagé que des étrangers, à l’exception de Lampaert (2015), De Plus (2016) et De Clercq (2017) : en 2016 les Colombiens Fernando Gaviria et Rodrigo Contreras, en 2017 Maximilian Schachmann, Enric Mas (le nouvel Alberto Contador, dit-on) et Rémi Cavagna. Cette année, quatre coureurs effectuent leurs grands débuts à ce niveau : le Néerlandais Fabio Jakobsen, le Britannique James Knox, le Colombien Alvaro José Hodeg et l’Equatorien Jhonatan Narvaez.

Ce choix est partiellement budgétaire, Lefevere ayant dû laisser partir des coureurs chers tels que Marcel Kittel (Katusha), Daniel Martin (Team UAE Emirates), Matteo Trentin (Mitchelton Scott) et David De La Cruz (Team Sky). Cette saison, Quick-Step est même la deuxième formation la plus jeune du WorldTour avec une moyenne de 27 ans, derrière Sunweb (26,2 ans). Avec des coureurs de treize nationalités différentes, Quick-Step est aussi la troisième phalange la plus internationale du circuit. Seuls Trek (18 nationalités) et Katusha (15) sont encore plus diversifiés.

Lotto-Soudal est radicalement différent, avec seulement sept nationalités. Seul Sunweb fait mieux (six). Avec 18 Belges sur un total de 25 coureurs (72%), auxquels s’ajoutera le néo-pro Harm Vanhoucke en juillet, les troupes du manager Marc Sergeant comptent leur plus petit contingent étranger depuis 2004 – 7 sur un noyau de 23. C’est encore davantage que dans les années ’90, une époque où on n’engageait quasiment pas d’étrangers. En 2000, 17 des 18 coureurs de Lotto détenaient un passeport belge, le Français Jacky Durand faisant office de vilain petit canard.

Lotto-Soudal a laissé partir des Belges, Jürgen Roelandts (BMC), Kris Boeckmans (Vital Concept) et Louis Vervaeke (Sunweb), mais les a remplacés par des compatriotes : Jens Keukeleire, Lawrence Naesen, Victor Campenaerts, plus deux néo-pros issus de ses U23, Bjorg Lambrecht, et donc Vanhoucke dans quelques mois. On n’est pas sponsorisé par la Loterie Nationale pour rien.

Par Jonas Creteur

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