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Paris-Nice : Richie Porte prend une option sur la victoire finale

Vainqueur en solitaire sur la Montagne de Lure, l’Australien Richie Porte a pris une option ferme sur Paris-Nice, dont il a enlevé la 5e étape lors la seule arrivée en montagne de la semaine.

A 2 kilomètres de la ligne, installée à l’altitude de 1600 mètres entre les champs de neige de la petite station alpine, Porte a répondu à une accélération du porteur du maillot jaune, l’Américain Andre Talansky. Dans son effort, l’Australien originaire de l’île de Tasmanie a repris et débordé le Russe Denis Menchov, qui a pris la deuxième place, à 26 secondes.

Ses adversaires directs pour le classement général se sont présentés à l’arrivée 33 secondes après le vainqueur. Pour la troisième place, Talansky, victime de son inexpérience et de son isolement, a devancé un petit groupe comprenant notamment le Néerlandais Lieuwe Westra et Jean-Christophe Péraud, ainsi que l’Italien Michele Scarponi, qui avait tenté de prendre les devants à 4,5 kilomètres de l’arrivée.

Par le jeu des bonifications, l’Australien a porté à 32 secondes son avance sur Talansky au classement, à deux journées de la conclusion sur le col d’Eze. Autant dire un écart quasi-irrécupérable si les positions restent en l’état dans la 6e et avant-dernière étape menant de Manosque à Nice sur un parcours accidenté de 220 kilomètres.

A 28 ans, anniversaire qu’il a fêté le 30 janvier dernier, Porte présente des références dans les « chronos ». Il s’est révélé tardivement en 2010 -sa première saison dans l’élite- par une victoire dans un contre-la-montre du Tour de Romandie, sous le maillot de l’équipe Saxo, avant de se classer 7e du Giro (maillot rose pendant trois jours et meilleur jeune).

L’ancien nageur et triathlète, dont le père était manager d’une piscine, a dû rester dans la formation dirigée par Riis. Puis, il a rejoint le groupe Sky pour se mettre au service de Bradley Wiggins l’an passé dans les différentes campagnes victorieuses de l’Anglais (Paris-Nice, Tour de Romandie, Dauphiné, Tour de France).

Cinquième du dernier contre-la-montre du Tour 2012 à Chartres, le rouleur australien est aussi un grimpeur efficace si l’on se fie à son numéro de la Montagne de Lure, où il est parvenu à prendre une trentaine de secondes à ses rivaux en seulement 2 kilomètres. Même si Talansky, fougueux, s’est découvert prématurément en accélérant à trois reprises, Porte a marqué sa supériorité du moment, déjà entraperçue dans le final de l’étape de Brioude deux jours plus tôt.

Avantage appréciable pour l’Australien, il dispose de surcroît du soutien d’une équipe Sky décidément très performante dans les courses par étapes. Dans la montée de Lure, Porte est resté longtemps dans le sillage de deux de ses coéquipiers (Siutsou puis Lopez) suivant une tactique éprouvée tout au long de l’année passée par Wiggins. Avec le succès que l’on sait.

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