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Paris-Nice : Bouhanni gagne la 1ère étape, « bonne journée » pour Gilbert

Nacer Bouhanni a gagné son premier sprint dans Paris-Nice, lundi à Nemours (nord), où il a troqué son maillot bleu-blanc-rouge de champion de France pour la tenue jaune de leader.

A 22 ans, le jeune champion de France a réussi brillamment ses débuts dans la « course au soleil », justement nommée en cette journée printanière. A l’arrivée des 195 kilomètres, le Vosgien de l’équipe FDJ a devancé les Italiens Alessandro Petacchi et Elia Viviani pour signer son deuxième succès de la saison. Jens Debusschere a pris la 4e place côté belge.

Vainqueur le 16 février de la dernière étape du Tour d’Oman, Bouhanni a pris le départ « sans trop savoir » sa condition, faute d’avoir pu courir la Drôme Classic (annulée à cause de la neige). « Mais l’équipe a fait un super travail pour moi », a-t-il souligné. Le champion de France a cité en particulier Jérémy Roy qui a oeuvré dans la poursuite derrière l’échappée du jour (Lindeman, Talabardon, Sicard) formée dès le départ de Saint-Germain-en-Laye. Ainsi que Geoffrey Soupe, son habituel lieutenant qui l’a remonté à 2 kilomètres de l’arrivée, et William Bonnet, chargé de le placer aux 400-500 mètres.

« Je me suis débrouillé ensuite », a expliqué Bouhanni, adroit pour trouver l’ouverture le long des barrières et explosif pour déboîter aux 250 mètres sans qu’aucun de ses rivaux puisse le remonter.

Tom Boonen retardé

Cerise sur le gâteau, il s’est emparé du maillot jaune grâce à la bonification accordée à l’arrivée (10 sec). A égalité de temps avec Damien Gaudin, vainqueur dimanche du prologue, il a tiré bénéfice de la règle qui tient compte des millièmes de seconde des temps enregistrés dans les contre-la-montre. Soit 18 centièmes en sa faveur.

Couvé dans l’équipe de Marc Madiot, qui abrite aussi un autre grand espoir du sprint (Arnaud Démare), Bouhanni estime pouvoir encore sensiblement progresser: « Je suis jeune et attaque seulement ma troisième saison pro. Je pense pouvoir gagner en expérience, dans la stratégie des sprints, et en puissance. J’ai déjà senti que je m’améliorais dans les petites montées de 2 ou 3 kilomètres, ça me permet d’arriver plus frais. »

Ces progrès lui ouvrent la voie d’une classique telle que Milan-Sanremo, que le champion de France devrait découvrir le 17 mars. En attendant le Tour de France présent « dans un coin de ma tête », reconnaît-il, même s’il affirme penser d’abord aux prochaines courses.

« Je me concentre sur mon sprint, je ne me dis pas que je vais prendre la roue de tel ou tel », insiste Bouhanni qui ne s’est pas occupé dans les longues lignes droites menant à Nemours des mésaventures de ses adversaires. Tom Boonen et l’Allemand Marcel Kittel ont été retardés par une cassure dans le peloton à 22 kilomètres de l’arrivée et ont franchi la ligne avec près de deux minutes de retard. Nikolas Maes, 11e de l’étape, est le premier belge au général, au 15e rang, à 5 secondes du leader.

Gilbert : « une bonne journée de travail »

Arrivé dans le peloton, Philippe Gilbert (BMC), 87e de l’étape, a travaillé pour son équipe et son chef de file, Tejay Van Garderen. « J’ai fait les 70 derniers kilomètres dans le vent avec Oss. A deux, on a protégé Tejay (Van Garderen), je suis ici pour ça et s’il y a une étape pour moi… On lui a ménagé une belle journée, il a évité beaucoup de stress. Il n’a pas manqué grand-chose pour (la réussite de) la bordure. Il y avait un peu de vent, on a essayé, on a pensé qu’une autre équipe viendrait nous aider mais ça n’a pas été le cas. Une bonne journée de travail, ça va me servir pour les classiques. »

Ce mardi, la deuxième étape relie Vimory (Loiret), près de Montargis, à Cérilly (Allier), sur un parcours de 200,5 kilomètres dans centre de la France dénué de difficulté de relief jusqu’à l’arrivée jugée en faux-plat montant. Un sprint est de nouveau attendu.

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