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Pantani, Ullrich et Zabel positifs à l’EPO sur le Tour de France 1998

Laurent Jalabert ne serait pas le seul coureur dont on a retrouvé des traces d’EPO dans les urines lors du Tour de France 1998. Selon le site du journal Le Monde, Marco Pantani, Jan Ullrich et Erik Zabel, notamment, seraient également positifs à l’EPO sur ce Tour marqué par l’affaire Festina. Aucune sanction n’est envisagée pour les coureurs incriminés.

Selon Le Monde, c’est le podium au grand complet du Tour de France 1998 qui fait partie de la liste noire que la commission d’enquête du sénat français sur l’efficacité contre le dopage pourrait dévoiler mercredi.

Car l’Américain Bobby Julich, troisième de la Grande Boucle 1998, figure également dans le lot. L’Italien Marco Pantani s’était imposé devant l’Allemand Jan Ullrich. Contrairement à Pantani et Ullrich, Julich a reconnu avoir fait usage d’EPO à cette période.

L’Allemand Erik Zabel, maillot vert du Tour cette année-là, fait également partie des coureurs contrôlés rétroactivement positifs à l’EPO à partir des analyses réalisées fin 2004.

Si le nom de Laurent Jalabert a filtré avant le départ du Tour de France 2013 sans que les sénateurs confirment ou infirment l’information, il ne serait pas le seul Français également positif en 98. Le Monde indique que Jacky Durand, coureur le plus combatif du Tour 1998 et vainqueur du Tour des Flandres en 1992, figure également sur cette liste. Tout comme Laurent Desbiens, porteur durant deux jours du maillot jaune en 1998.

La commission d’enquête du sénat français rendra son rapport public mercredi. On ignore si elle publiera la liste des coureurs contrôlés positifs en 1998.

Pas de sanction pour les coureurs convaincus de dopage lors du Tour de France 1998
La Commission d’enquête du sénat français sur l’efficacité de la lutte contre le dopage a rendu public son rapport très attendu, mercredi matin. Lors de la présentation du résultat de leurs travaux, aucun nom de sportifs n’a été prononcé. La commission avait fait procéder à des contrôles rétrospectifs sur des prélèvements effectués lors du Tour de France cycliste en 1998 et 1999. Les coureurs dont les résultats se sont avérés positifs ne risquent aucune sanction. « Nous ne sommes ni policiers, ni magistrats », a rappelé Jean-François Humbert, le président de la commission.

Loin de se consacrer au seul cyclisme, les sénateurs français ont procédé depuis le 27 février dernier à 63 auditions et deux tables rondes. Ils ont auditionné au total 86 personnes (12 à huis clos) dans 18 disciplines sportives pendant plus de 69 heures.

Pour elle, l’usage du dopage est plus répandu que ne le laisse penser le faible nombre de contrôles positifs. Les autorités sportives, policières et judiciaires font preuve d’une « incroyable incapacité » à collaborer entre elles dans la lutte contre le dopage.

Dans ses conclusions, la Commission a déposé 60 propositions afin de lutter plus efficacement contre le dopage. Celui-ci constitue un enjeu éthique (égalité de chances dans les compétitions) et surtout sanitaire (effets néfastes à long terme sur la santé des sportifs).

Le sénat est favorable à ce que l’on parle du dopage. « Parler du dopage ne nuit pas au sport mais contribue à lui rendre ses lettres de noblesse », selon la commission qui ajoute que « tous les sportifs de haut niveau ne sont pas dopés. »

Le développement des contrôles inopinés, du ciblage et une réforme de la politique de sanctions figurent parmi les propositions. Sur ce dernier point, il est préconisé de transférer le pouvoir de sanction des fédérations à l’Agence Française de Lutte contre Dopage (AFLD) qui devra disposer pour ce faire de deux instances distinctes: une qui instruit et une qui arbitre.

La commission a aussi souligné que la mise en place de toutes ces mesures ne coûterait pas davantage.

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