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Mondiaux de cyclisme : Julian Alaphilippe sacré champion du monde en solitaire

Julian Alaphilippe est devenu champion du monde. Dimanche à Imola, après 258,2 kilomètres et 5.000 mètres de dénivelé positif, le puncheur français s’est imposé en solitaire. Wout van Aert a facilement réglé le groupe des poursuivants et a décroché la médaille d’argent, comme sur le chrono vendredi. Le Suisse Marc Hirschi a terminé troisième.

Ce sont 177 coureurs qui ont pris le départ de la course dès 09h45 sur le tracé italien, riche de neuf tours autour du circuit automobile d’Imola et des collines de Romagne. Le Danois Mads Pedersen, champion du monde 2019 à Harrogate au terme d’une course dantesque, n’était lui pas présent. La course s’est animée à près de 69 kilomètres de la ligne, moment où le peloton a repris l’Allemand Jonas Koch et le Norvégien Torstein Træen, derniers rescapés de l’échappée matinale. C’est l’équipe de France, pour son leader Julian Alaphilippe, qui a lancé les hostilités en imprimant un rythme très élevé après un début de journée couru à un rythme plutôt modéré. Assumant ses ambitions de sacre pour Wout van Aert, la Belgique a ensuite longtemps fait la course en tête. Dans l’avant-dernière ascension de la Cima Gallisterna, Tadej Pogacar a placé une franche attaque, obligeant Tiesj Benoot, Tim Wellens et Loïc Vliegen à s’employer. Le Slovène, récent vainqueur du Tour et pourtant victime d’une crevaison quelques kilomètres plus tôt, a roulé près de 20 kilomètres en tête avant de voir le groupe des favoris revenir sur lui.

La Belgique, très présente

La Belgique, très présente avec Greg Van Avermaet et Tiesj Benoot pour leur leader Wout van Aert, a brillamment contrôlé la course. Le champion olympique a d’ailleurs imprimé un rythme très élevé dans la dernière difficulté de la journée pour empêcher les attaques jusqu’à ce que le Suisse Marc Hirschi ne tente sa chance. Le vainqueur d’étape sur le Tour a permis à un petit groupe de s’isoler en tête, dont Van Aert et Julian Alaphilippe. A quelques hectomètres du sommet, le Français a placé une attaque tranchante dont lui seul à le secret. Alaphilippe, un des meilleurs descendeurs du peloton, a ensuite creusé un écart significatif. Derrière, le Polonais Michal Kwiatkowski, champion du monde 2014, le Danois Jakob Fuglsang, le Slovène Primoz Roglic, Marc Hirschi et Wout van Aert ne parvenaient pas à revenir, la faute à une entente perfectible au moment de prendre les relais. Alaphilippe est entré sur le circuit d’Imola avec une avance de 13 secondes. Le Français, déjà vainqueur entre autres de Milan-Sanremo (2019), de la Clasica San Sebastian (2018), des Strade Bianche (2019) et de cinq étapes sur le Tour de France, a ajouté la principale ligne à son palmarès déjà imposant. Le Français de 28 ans a passé la ligne visiblement très ému, lui qui a perdu son père il y a quelques mois. C’est le premier sacre mondial pour la France depuis 1997 et celui de Laurent Brochard à Saint-Sébastien. Côté belge, on attend toujours le sucesseur de Philippe Gilbert, vainqueur en 2012 à Valkenburg. Le Polonais Michal Kwiatkowski, peu actif dans le groupe des poursuivants, a pris la 4e place devant Fuglsang et Roglic.

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