Milan San Remo: le Slovène Matej Mohoric vainqueur de la Primavera

On s’attendait à une victoire slovène à Milan-Sanremo, Tadej Pogacar étant un des deux grands favoris de la Primavera avec Wout van Aert. Et c’est bien un Slovène qui s’est imposé, mais c’est Matej Mohoric qui est devenu le premier coureur de son pays à enlever le premier Monument de la saison cycliste, samedi.

Le champion de Slovénie a devancé sur la Via Roma, après 293 km de course, le Français Anthony Turgis (TotalEnergies) et le Néerlandais Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix), qui s’offre un podium pour sa première course de la saison. L’Australien Michael Matthews (Team BikeExchange – Jayco) et le Slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) complètent le top 5.

Wout van Aert (Jumbo-Visma) prend la 8e place.

L’édition 2022 de la ‘Primavera’ se trouvait amputée de plusieurs candidats à la victoire, dont le tenant du titre Jasper Stuyven, le champion du monde Julian Alaphilippe, vainqueur en 2019, ou encore l’Australien Caleb Ewan, deuxième l’an passé, tous malades. Il ne fallait attendre que quelques minutes avant de voir l’échappée matinale se dessiner, avec quatre Italiens, Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF-Faizanè), Samuele Rivi, (Eolo-Kometa), Filippo Tagliani (Androni-Sidermec) et Filippo Conca (Lotto Soudal), les Espagnols Diego Pablo Sevilla et Ricardo Alejandro Zurita, équipiers respectivement de Rivi et Tagliani, et les Kazakhs Yevgeniy Gidich et Artyom Zakharov (Astana Qazaqstan). Leur écart atteignait les 4 minutes après une vingtaine de kilomètres de course.

« J’ai pensé à cette course tout l’hiver. J’ai travaillé pour être en forme à Milan-Sanremo, même si j’ai été malade en février et que j’ai chuté aux Strade Bianche. Je n’ai jamais cessé de croire que je pouvais gagner. Je savais que cette course pouvait me correspondre, que ce serait mon jour. J’ai pris des risques dans la descente mais c’est ce qui m’a permis d’aller chercher la victoire. C’était ma seule chance, à condition d’éviter l’erreur »

Matej Mohoric

Commençait alors la procession vers la première difficulté, le Passo del Turchino, situé au km 142,9, peu avant la mi-course. Celle-ci ne modifiait pas la donne devant, alors que l’avance des échappés se stabilisait autour des six minutes. Sur le Capo Berta, à 35 km de la ligne, Gidich, Tonelli, Rivi, Sevilla et Conca restaient devant. Pris de crampes, Conca devait lâcher prise quelques kilomètres plus loin.

Derniers survivants de l’échappée, Tonelli et Rivi étaient repris à 9 km de l’arrivée, au début de l’ascension du Poggio. Pogacar, à plusieurs reprises, Roglic ou Kragh Andersen plaçaient une accélération sur les pentes du Poggio mais les hommes de tête basculaient groupés à la fameuse cabine téléphonique marquant la descente du Poggio. Mohoric s’est détaché à 4 kilomètres de l’arrivée, dans la descente sinueuse du Poggio.

Il s’est offert un matelas de quelques secondes suffisant pour pour aller au bout, alors que les favoris se surveillaient derrière. Mohoric a ainsi décroché à 27 ans la 16e victoire de sa carrière, la première dans une classique. Auparavant, ses principaux succès étaient une victoire d’étape au Tour d’Espagne 2017, une étape du Giro 2018 et deux étapes du dernier Tour de France. « J’ai pensé à cette course tout l’hiver », a déclaré à l’arrivée le vainqueur du jour, ancien champion du monde juniors et espoirs.

Le Slovène s’est détaché à 4 kilomètres de l’arrivée, dans la descente sinueuse du Poggio. Il s’est offert un matelas de quelques secondes suffisant pour aller au bout, alors que les favoris se surveillaient derrière. Il a devancé , le Français Anthony Turgis (TotalEnergies) et le Néerlandais Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix).

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