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Magnus Cort Nielsen lève les bras à Carcassone au terme d’une longue échappée

Magnus Cort Nielsen (Astana) a remporté dimanche la 15e étape du Tour de France entre Millau et Carcassonne sur 181,5 km. Au terme d’une longue échappée rythmée par les ascensions, le Danois a devancé l’Espagnol Ion Izagirre (Bahrain Merida) et le Néerlandais Bauke Mollema (Trek Segafredo).

Il a ainsi offert une deuxième victoire consécutive à son équipe Astana, déjà victorieuse samedi avec l’Espagnol Omar Fraile sur les hauteurs de Mende. Geraint Thomas a franchi la ligne à plus de treize minutes du vainqueur avec les autres favoris et conserve son maillot jaune.

Il s’agit de la première victoire de Cort Nielsen sur le Tour de France. Ce jeune Danois de 25 ans à l’excellente pointe de vitesse s’était déjà illustré sur les routes de la Vuelta en 2016 avec deux succès d’étape. Il compte désormais douze victoires à son palmarès.

Cort Nielsen a mis parfaitement à profit les efforts d’une longue journée à l’avant. La première heure de course a été très intense avec un rythme fou sur les routes accidentées autour de Millau. Longtemps en file indienne suite aux nombreuses tentatives d’échappée, le peloton a fini par se scinder en deux au 44e kilomètre. Vingt-neuf coureurs s’isolaient alors à l’avant. Parmi eux, deux Belges, Greg Van Avermaet (BMC) et Serge Pauwels (Dimension Data). Le maillot vert Peter Sagan (Svq/Bora Hansgrohe) est également de la partie tout comme le Français Lilian Calmejane (Direct Energie).

Le régional de l’étape avait des fourmis dans les jambes et profitait de la deuxième difficulté du jour le Col de Sié (10,2km à 4,9 %, 2e catégorie) pour s’isoler à l’avant. Alors que le peloton laissait filer, Calmejane prenait plus d’une minute d’avance sur ses poursuivants. Son raid en solitaire prenait fin une vingtaine de kilomètres plus tard sous les indications de ses directeurs sportifs.

Direct Energie jouait alors la carte de Fabien Grellier qui s’échappait en compagnie de son compatriote Julien Bernard (Trek Segafredo). Les deux hommes sont restés 28 km à l’avant avant d’être repris puis lâchés dans les forts pourcentages du Pic de Nore par Rafal Majka (Pol/Bora Hansgrohe) qui s’est débarrassé des autres fuyards sur une accélération brutale.

Isolé dans la descente suivante et dans la plaine, il sera repris à quatorze kilomètres du but par un groupe de sept coureurs: Domenico Pozzovivo (Ita/Bahrain Merida), Ion Izagirre (Esp/Bahrain Merida), Michael Valgren (Dan/Astana), Magnus Cort Nielsen (Dan/Astana), Lilian Calmejane, Toms Skujins (Let/Trek Segafredo) et Bauke Mollema (P-B/Trek Segafredo).

Les derniers kilomètres ont été le théâtre d’une bataille tactique qui profitait aux trois équipes en supériorité numérique. Cort Nielsen, Izagirre et Mollema se retrouvaient à trois aux avant-postes. Au sprint, le Danois était nettement le plus rapide et s’imposait logiquement.

Distancé, Serge Pauwels sera pour sa part victime d’une chute dans la dernière ligne droite.

Le peloton avec tous les favoris a passé une fin d’après-midi plutôt tranquille et est arrivé avec treize minute de retard. Le seul leader offensif aura été l’Irlandais Daniel Martin dont l’attaque à cinquante kilomètres de l’arrivée sur les pentes du Pic de Nore n’aura finalement pas porté ses fruits.

Les coureurs du peloton ont rendez-vous lundi avec le deuxième jour de repos de cette Grande Boucle. La course reprendra ses droits dès mardi avec la première étape pyrénéenne entre Carcassone et Bagnères-de-Luchon (218 km).

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