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Liège-Bastogne-Liège: les dix coureurs à suivre

Quatre jours après le succès de Julian Alaphilippe à La Flèche Wallonne, le gratin du cyclisme mondial participera à Liège-Bastogne-Liège, ce dimanche. Dix coureurs seront à surveiller de près.

Alejandro Valverde (Movistar Team)

S’il s’était imposé mercredi sur La Flèche Wallonne, l’Espagnol serait rentré dans l’histoire comme le premier coureur à remporter l’épreuve belge cinq années de suite. Mais Alejandro Valverde est tombé sur plus fort et aura à coeur de prendre sa revanche dès dimanche. D’autant plus qu’il a à nouveau la possibilité d’écrire l’histoire : en cas de cinquième succès, il deviendrait le plus titré sur cette course en compagnie d’Eddy Merckx. Déjà vainqueur à quatre reprises à Liège (2017, 2015, 2008, 2006), il sera une nouvelle fois l’homme à battre. Et même s’il reste sur deux échecs (5e de l’Amstel Gold Race, 2e de La Flèche Wallonne), il a prouvé qu’il était en forme malgré ses 38 ans.

Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors)

Un Français n’avait plus levé les bras sur La Flèche Wallonne depuis 1997 et la victoire de Laurent Jalabert. C’est désormais chose faite. 21 ans plus tard, Julian Alaphilippe inscrit son nom au palmarès et avec la manière ! Le puncheur de Quick-Step est-il capable de récidiver dimanche ? Vainqueur de deux étapes au Tour du Pays basque et septième à l’Amstel Gold Race, le coureur de 25 ans est en pleine bourre et sera donc logiquement l’un des favoris de la 104e édition de Liège-Bastogne-Liège.

Roman Kreuziger (Mitchelton-Scott)

Sa première saison dans l’équipe australienne n’a pas été convaincante. En revanche, Roman Kreuziger semble avoir retrouvé sa meilleure forme cette année. Ses récents résultats le prouvent puisqu’il vient d’enchaîner une deuxième position sur l’Amstel Gold Race et un quatrième rang à la Flèche Wallonne. Qui plus est, le Tchèque collectionne les places d’honneur sur la Doyenne : 7e en 2016, 5e en 2015, 7e en 2014, 4e en 2011. Sa neuvième participation sera-t-elle la bonne ?

Michal Kwiatkowski (Team Sky)

Le vainqueur de Tirreno-Adriatico semble peiner à digérer son bon début de saison. Cité parmi les favoris sur les classiques ardennaises, le Polonais s’est raté puisqu’il termine 31e de l’Amstel Gold Race et 57e de La Flèche Wallonne. Néanmoins, ses récentes performances à Liège-Bastogne-Liège (3e en 2017 et 2014) font de lui un prétendant à la victoire.

Jakob Fuglsang (Astana Pro Team)

Dimanche dernier dans le Cauberg puis mercredi à Huy, Jakob Fuglsang est arrivé au pied de la dernière ascension en compagnie du groupe des favoris. En revanche, le Danois n’est pas parvenu à faire mieux qu’une 8e place à l’Amstel Gold Race. Qu’importe, il a prouvé qu’il fallait compter sur lui lors de la Doyenne. À 33 ans, il attend encore un premier succès sur une classique. Dimanche aura-t-il fini d’attendre ?

Tim Wellens (Lotto-Soudal)

En quatre participations, Tim Wellens n’a jamais performé sur Liège-Bastogne-Liège. Sa meilleure place date de 2017 avec une 35e position. Mais cette année, le coureur semble plus fort que jamais. Ses récentes performances sur la Flèche Brabançonne (1er), l’Amstel Gold Race (6e) et la Flèche Wallonne (7e) le prouvent. Il est clairement la meilleure chance belge. Parviendra-t-il à succéder à Philippe Gilbert, dernier vainqueur du royaume en 2011 ?

Bauke Mollema (Trek-Segafredo)

Le Néerlandais de 31 ans est déjà parvenu à performer à plusieurs reprises sur Liège-Bastogne-Liège : 9e en 2016, 6e en 2012. Absent l’an dernier, il y effectue son retour et sa sixième place au sommet du Mur de Huy, mercredi, prouve qu’il est en forme. Il est donc un sérieux successeur à Alejandro Valverde.

Romain Bardet (AG2R La Mondiale)

Depuis son passage en professionnel en 2012, Romain Bardet s’est rendu sur Liège-Bastogne-Liège à cinq reprises. Les résultats du Français confirme qu’il se sent plutôt à l’aise sur cette course : 6e en 2017, 13e en 2016, 6e en 2015, 10e en 2014, 13e en 2013. Même s’il n’a jamais su faire mieux qu’une sixième place, il est l’un des coureurs les plus réguliers ces dernières années. Au vu de sa forme actuelle (9e à La Flèche Wallonne), il ne serait pas étonnant de le voir jouer les premiers rôles ce dimanche.

Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida)

Conscient de la supériorité du duo Valverde – Alaphilippe dans une ascension comme le Mur de Huy, Vincenzo Nibali est passé à l’attaque avant la dernière difficulté, mercredi. En vain. Le requin de Messine termine la course au 43e rang malgré ses bonnes sensations. Dimanche, il retrouvera une course qu’il affectionne (2e en 2012, 8e en 2011 et 10e en 2008) et n’hésitera sans doute pas à se montrer à nouveau offensif.

Daniel Martin (UAE-Team Emirates)

Jusque-là, Daniel Martin est passé complètement au travers des classiques ardennaises (abandon sur l’Amstel et 61e de la Flèche Wallonne). Pourtant, l’Irlandais reste sur la liste des favoris. Ses récents résultats sur cette épreuve (2e en 2017, 1er en 2013, 5e en 2012) lui apportent du crédit. Transfuge durant l’été de Quick-Step vers UAE-Team Emirates, le coureur de 31 ans aura sans doute à coeur de montrer un tout autre visage ce dimanche.

Mais aussi :

Les prétendants à la victoire sont bien plus nombreux que dix hommes. Côté belge, Jelle Vanendert s’est montré à son avantage cette semaine (3e de la Flèche Wallonne, 10e de l’Amstel Gold Race) et pourrait à nouveau jouer les premiers rôles. Outre le duo Wellens-Vanedert, Lotto-Soudal pourra également compter sur Tiesj Benoot, dont c’est la première participation. Chez Quick-Step, Julian Alaphilippe portera le leadership et sera accompagné par Philippe Gilbert, vainqueur en 2011 et à plusieurs reprises dans le top 10 (8e en 2014, 7e en 2013, 3e en 2010, 4e en 2009). Il ne faudra pas non plus négliger Dylan Teuns (BMC Racing Team) : en trois participations, celui-ci n’a jamais fait mieux qu’une 17e place en 2016 mais pourra compter sur l’apport de Simon Gerrans (vainqueur en 2014). Enrico Gasparotto (Bahrain-Merida), Michael Valgren (Astana Pro Team), Ilnur Zakarin (Team Katusha), Warren Barguil (Fortuneo-Samsic), Tom Dumoulin et Michael Matthews (Team Sunweb), Rui Costa (UAE-Team Emirates), Sergio Luis Henao et Wout Poels (Team Sky, vainqueur en 2016), Rafal Majka (Bora-Hansgrohe), Mikel Nieve et Michaël Albasini (Mitchelton-Scott), pour ne citer qu’eux, devraient également peser sur la course.

Sébastien Gobbi

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