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La Flèche Wallonne ouverte à tous

En l’absence d’un super-favori, la 76e Flèche Wallonne sera plus ouverte que jamais, ce mercredi. Les prétendants à la victoire, dont les Belges Gilbert et Vanendert, devront dominer le Mur de Huy à trois reprises pour s’imposer à son sommet.

Encore deux courses seulement, et ce sera déjà fini des classiques de début de saison. Avant d’aborder la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, seuls trois coureurs se sont partagés les lauriers dans les six autres épreuves du WorlTour. Tom Boonen s’en est approprié quatre, alors que Simon Gerans et Enrico Gasparotto s’imposait respectivement à Milan-Sanremo et à la Gold Race.

Ce sera donc mercredi, l’avant-dernière chance pour les candidats à la victoire dans la Flèche Wallonne. La troisième ascension du « Mur » conclura les 194 kilomètres d’une course favorable aux grimpeurs/puncheurs, à condition qu’ils sachent doser leur effort dans la rampe finale, longue de 1300 mètres à plus de 9% de pente moyenne.

L’exercice convient à l’Espagnol Joaquin Rodriguez, qui s’est classé deux fois deuxième à Huy. Mais le Catalan, prétendant logique au vu de son rapport poids (55 kg)-puissance, a plafonné dimanche dans l’Amstel Gold Race. En expliquant avoir été tétanisé par le froid, un élément météo qui devrait encore être présent ce mercredi dans les Ardennes.

L’absence de grand favori élargit par conséquent le champ des possibles. Philippe Gilbert, vainqueur aérien l’an passé dans une course qu’il pensait ne pas pouvoir gagner, songe surtout à Liège-Bastogne-Liège, le rendez-vous majeur de dimanche prochain. Tout comme l’Espagnol Alejandro Valverde, un peu juste dimanche dernier aux Pays-Bas.

Tous deux, qui se sont déjà imposés à Huy, figurent toutefois dans la liste des 25 équipes en lice au départ de Charleroi. Au contraire de quelques leaders qui ont mis la « Flèche » de côté, par choix et afin de préparer la « Doyenne » (Cunego, Gerrans, Voeckler), ou par obligation (Evans, malade).

Dès lors, dans la perspective de l’arrivée jugée sur les hauteurs de Huy, au-dessus de la Meuse, la cote d’autres coureurs grimpe inévitablement. A commencer par celle de Jelle Vanendert, sixième l’an passé alors qu’il était au service de Gilbert. D’autant que le Flandrien a pris confiance en se classant deuxième de la « Gold Race », tout près du vainqueur, l’Italien Enrico Gasparotto. Des habitués des lieux, l’Espagnol Igor Anton (5e en 2011, 4e en 2010), le Luxembourgeois Frank Schleck, plus en jambes actuellement que son cadet Andy, le Canadien Ryder Hesjedal, le Néerlandais Robert Gesink ou encore l’Espagnol Daniel Moreno, coéquipier de Rodriguez, peuvent saisir leur chance. Ou encore la révélation française du début de saison, Julien Simon, qui découvre sur le tard, à 26 ans, le monde des classiques.

Le parcours, modifié par rapport à l’an passé, rapproche de l’arrivée (9,5 km) l’avant-dernière difficulté, la côte de Villers-le-Bouillet. « La boucle finale est différente mais le mur de Huy reste le même », a rappelé cependant Greg Van Avermaet, lieutenant de Gilbert, après en avoir terminé mardi avec la reconnaissance.

Car la course se joue -presque toujours- dans la montée finale qui présente une chicane à la pente vertigineuse, 19% au centre de la chaussée et 25% à la corde, entre la troisième et la quatrième chapelle.

Sportfootmagazine.be, avec Belga

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