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La Belgique est « la Deceuninck-Quick Step des équipes nationales » aux Mondiaux

Chacun des huit coureurs belges au départ de la course sur route en ligne des championnats du monde de cyclisme dimanche dans le Yorkshire se montre très ambitieux d’une manière ou d’une autre, au point d’entendre Oliver Naesen affirmer sans ambages que la Belgique est « la Deceuninck-Quick Step des équipes nationales ».

La formation de Patrick Lefevere fait la collection de victoires cette saison (65) et la Belgique veut non seulement se parer d’or dimanche en Angleterre au terme d’un parcours de 285 kilomètres entre Leeds et Harrogate, mais aussi dominer la course à tous les étages.

Greg Van Avermaet et Philippe Gilbert sont les deux chefs de file désignés côté belge et le jeune extra-terrestre Remco Evenepoel est loin d’être rassasié après son titre de vice-champion du monde dans le contre-la-montre mercredi. Olivier Naesen estime que, lui aussi, a une chance, « mais comme beaucoup d’autres », ajoute-t-il tout de même. Tim Wellens et Dylan Teuns se frottent eux les mains du temps maussade annoncé.

« Oui, je peux devenir champion du monde », a martelé Oliver Naesen, 29 ans, lors d’un point presse jeudi. « Mais d’autres aussi. Greg (Van Avermaet) est peut-être celui qui a le plus de chances. Il a gagné à Montréal contre d’autres favoris. Nous sommes un peu la Deceuninck-Quick.Step des équipes nationales et je pense que ce serait une bonne idée de courir comme eux », a estimé encore le coureur d’AG2R-La Mondiale en électron libre côté belge dimanche, lui qui a trusté la deuxième place de Milan-Sanremo cette année ainsi que la dernière étape du BinckBank Tour.

Car hormis peut-être Tim Declercq, on peut carrément désigner sept chefs de file dans l’équipe belge, mais qui va bien vouloir se sacrifier pour Van Avermaet et Gilbert ? « C’est une question que l’on évite soigneusement », ajoute Oliver Naesen qui botte en touche. « Le sélectionneur national nous a bien expliqué ce qu’il attend de nous. Mais de nombreux scénarios sont possibles. Bon, Greg et Philippe sont au-dessus, mais si un autre scénario se présente, je suis prêt à aller à la guerre ».

La partie sera sans doute influencée aussi par les conditions météos. Tim Wellens (Lotto Soudal), 28 ans, s’en réjouit. « Cela ne me dérangerait pas en effet s’il pleut dimanche. Et je pense que ce serait bien aussi pour toute l’équipe belge. Par contre, je ne pense pas que le vent va jouer un grand rôle. Les routes sont assez bien protégées. Je gagne souvent dans des conditions pluvieuses, mais il faut aussi espérer que je sois dans un super jour. Avec la distance et la pluie, je crois que cela va être exigeant », a estimé encore celui qui a remporté cinq victoires cette saison dont l’étape ardennaise du BinckBank Tour).

Dylan Teuns, s’estime encore bien frais après avoir pourtant enchaîné Tour de France puis Vuelta. « Et je n’ai pas peur des kilomètres », a ajouté le baroudeur de Barhein-Merida, 27 ans. « Le parcours me convient bien et ressemble un peu à l’Amstel Gold Race. Nous avons une très forte équipe, large et je veux vraiment aider un Belge à devenir champion du monde. S’il y a une possibilité pour que cela soit moi, ce serait fantastique, mais personne ne sait le prévoir. »

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