© AFP

L’UCI suspend les freins à disque

L’expérimentation des freins à disque, mis en cause par le coureur espagnol Francisco Ventoso qui a été blessé dimanche dans Paris-Roubaix, est désormais suspendue, a fait savoir jeudi l’Union cycliste internationale (UCI).

Cette décision, avec effet immédiat, fait suite à la demande de l’association internationale des équipes (AIGCP), soutenue par son homologue représentant les coureurs (CPA).

Deux équipes (Lampre, Direct Enegie) ont utilisé des freins à disque lors de Paris-Roubaix dimanche dernier. Une autre formation, Rompoot (2e division), emploie ce type de matériel depuis le début de la saison.

« Les premiers tests des freins à disque avaient été menés en août et en septembre 2015 », rappelle l’UCI dans un communiqué en ajoutant que les équipes de première division avaient alors eu « la possibilité d’utiliser des vélos munis de ce dispositif sur deux épreuves de leur choix ». « Après des discussions approfondies avec les parties prenantes, l’UCI avait alors décidé d’autoriser les coureurs à utiliser des freins à disque dans toutes les catégories d’équipes professionnelles sur route en 2016, et de superviser attentivement leur utilisation tout au long de l’année », poursuit la fédération internationale.

L’UCI a annoncé vouloir poursuivre de « vastes consultations à ce sujet dans le cadre de sa commission matériel » et a assuré que « la sécurité des coureurs a toujours été et demeurera toujours sa priorité absolue ».

Ventoso a alerté, dans une lettre ouverte publiée mercredi, sur le danger que présentent les freins à disque, comparés à des « couteaux géants, des machettes, quand on bute sur eux à une certaine vitesse ». Lors de Paris-Roubaix, l’Espagnol a présenté une plaie profonde au tibia gauche ayant entraîné une hospitalisation. « Que se passera-t-il lorsque 396 disques seront dans un peloton de 198 coureurs se battant férocement pour être en bonne position? », s’est ému Ventoso. « Les freins à disque n’auraient jamais dû arriver dans le peloton, du moins pas comme nous les connaissons actuellement. Je n’ai rencontré aucun coureur qui dise ne pas déraper quand il freine avec le maximum de puissance, que ce soit avec des freins à disque ou traditionnels. Alors, pourquoi les utiliser? »

Contenu partenaire