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L’UCI collabore (enfin) avec l’AMA et l’USADA

Le président de l’Union cycliste international Pat McQuaid a annoncé mercredi que l’UCI allait accéder aux demandes de l’Agence américaine antidopage (USADA) en lui transmettant prochainement les éléments en sa possession concernant l’Américain Lance Armstrong, icône déchu du cyclisme mondial, de même qu’à l’Agence mondiale (AMA).

« L’UCI va transmettre à l’USADA et à l’AMA tout ce qui concerne les prélèvements effectués sur Lance Armstrong depuis 1999. Les premiers éléments vont être transmis cette semaine », a promis McQuaid, qui était auditionné par la commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte contre le dopage.

Pour faire tomber Armstrong – sur la base d’aveux d’anciens équipiers repentis de l’Américain et non de contrôles positifs – l’USADA a bénéficié de la collaboration des agences nationales de lutte contre le dopage, en particulier la française (AFLD), mais a souvent pointé du doigt le manque de soutien de la fédération internationale.

« L’UCI n’a pas protégé Armstrong », a martelé le président de l’UCI mercredi, qui, depuis six mois et les aveux d’Armstrong, est régulièrement mis en cause comme son prédécesseur Hein Verbruggen. « L’UCI doit faire beaucoup pour réparer les dégâts et communiquer sur nos activités antidopage. Aujourd’hui, le peloton n’est plus le même que celui d’il y a 10 ou 15 ans », a-t-il répété à plusieurs reprises.

Le président de l’UCI a également évoqué une prochaine rencontre, « dans quelques semaines », avec Travis Tygart, le patron de l’agence antidopage américaine.

Lors de son audition, Pat McQuaid a cependant indiqué que ses services n’avaient « pas trouvé trace » des analyses portant sur des échantillons suspicieux d’Armstrong lors du Dauphiné Libéré 2002. Le président de l’UCI a également expliqué que les cinq échantillons – dont deux suspicieux – du coureur américain remontant au Tour de Suisse 2001 avaient été analysés, alors que d’autres sources indiquent que deux échantillons n’ont jamais été analysés.

« Le problème, c’est qu’à cette époque – où je n’étais pas président de l’UCI – les tests d’EPO n’étaient pas certifiés. Un résultat devait être positif ou négatif, mais quand c’était jugé suspicieux, l’UCI ne pouvait pas agir. On ne pouvait même pas dire qu’il y avait des soupçons car cela ouvrait la voie à, peut-être, un procès contre nous. On pouvait juste cibler l’athlète lors de la compétition suivante. C’est ce qui a été fait lors du Tour de France 2001 sur Armstrong », a-t-il expliqué.

« Je ne suis pas fier de cette affaire Armstrong », a par ailleurs déclaré McQuaid. « J’aurais bien voulu qu’on l’ait attrapé il y a longtemps et je n’étais pas le seul. Mais il a été contrôlé par l’AMA (agence mondiale antidopage) et l’USADA qui nous critiquent, mais aucune d’entre elle n’a trouvé un test positif. Ces deux autres organisations doivent aussi répondre de cet échec. Toute la responsabilité ne doit pas reposer sur l’UCI », a conclu McQuaid.

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