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Gilbert, c’est du grand classique!

Dominateur comme dans une classique printanière, le Belge Philippe Gilbert (Deceuninck-Quick Step) a remporté la 12e étape du Tour d’Espagne jeudi à Bilbao, où le Slovène Primoz Roglic (Jumbo-Visma) a conservé son maillot rouge à la veille d’une étape de haut vol vendredi.

Figurant dans un groupe d’une quinzaine d’échappés sur les routes du Pays basque, Gilbert (37 ans) s’est détaché en force dans l’ultime ascension du jour, le rude Alto de Arraiz (3e catégorie), sous les vivats des supporters locaux, déchaînés.

« L’atmosphère dans la dernière montée ressemblait aux classiques, avec tous ces drapeaux. C’était génial, cela a décuplé ma motivation », a savouré l’ancien champion du monde, vainqueur cette saison de Paris-Roubaix. « Le Pays basque, c’est presque comme les Flandres. Ici, on adore le cyclisme », a-t-il souri.

Dans son style tout en puissance, le Wallon a ensuite résisté au retour de ses adversaires dans les rues de Bilbao pour s’adjuger la sixième victoire d’étape de sa riche carrière sur la Vuelta, la dixième sur un grand tour de trois semaines. Les Espagnols Alex Aranburu (Caja Rural) et Fernando Barcelo (Euskadi-Murias) ont pris respectivement les deuxième et troisième places.

Los Machucos, effrayante ascension

Pour Gilbert, c’est une belle revanche après avoir été privé de Tour de France par son équipe Deuceninck-Quick Step, qu’il quittera cet hiver pour retourner chez Lotto-Soudal. En attendant, il semble en grande forme à l’approche de la course en ligne des Championnats du monde le 29 septembre dans le Yorkshire.

« Mentalement, c’était compliqué » de rater le Tour, a raconté Gilbert. « J’ai trouvé la motivation dans les chances que j’ai d’être champion du monde cette année. Tous les jours quand j’allais m’entraîner, je pensais au 29 septembre (…). Je suis dans le ‘timing’, je suis bien pour arriver en forme aux Championnats du monde », a ajouté le Belge, lauréat du maillot arc-en-ciel en 2012.

Pas de changement au classement général où les favoris se sont neutralisés dans un final accidenté, Roglic contrôlant notamment une tentative du Colombien Miguel Angel Lopez (Astana) en tête de peloton.

Le Slovène, qui a pris le pouvoir en survolant le contre-la-montre individuel organisé mardi, conserve 1 min 52 sec d’avance sur son dauphin, le vétéran espagnol Alejandro Valverde (Movistar), et 2 min 11 sec sur Lopez, troisième.

« C’est un honneur de porter le maillot rouge et je serai le plus heureux des hommes si je l’ai encore à Madrid » le 15 septembre au soir de la dernière étape, a déclaré Roglic. « J’espère que c’est plié mais il reste beaucoup de journées difficiles devant nous. (…) Je n’ai peur d’aucune étape en particulier car j’ai une équipe très forte pour m’épauler. »

Ses adversaires oseront-ils passer à l’offensive vendredi pour la 13e étape (166,4 km) ? Abordant les monts de Cantabrie, les coureurs vont souffrir avec sept ascensions à escalader au départ de Bilbao, dont l’effrayante montée finale vers Los Machucos (hors catégorie) et ses passages à 25%!

« Espérons que ce sera un grand jour », a déclaré Lopez, apparu comme le grimpeur le plus tranchant de cette Vuelta. « Il n’y a pas que Los Machucos, il y a beaucoup d’ascensions auparavant. On espère avoir de bonnes jambes pour faire de belles choses. »

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