Eddy Merckx, quintuple vainqueur du Tour de France, affirme à propos du dopage qu' »il ne faut pas mettre tout le monde sur le même plan », dans un entretien au journal Le Parisien/Dimanche qui l’a désigné champion des champions avec 34 % des votes devant les Français Hinault (28%) et Anquetil (12%) au travers d’un sondage auprès de ses internautes.
« Quand on voit les déclarations de certains, c’est malheureux. Il ne faut pas mettre tout le monde sur le même plan. On peut gagner le Tour sans dopage », estime Eddy Merckx. « Aujourd’hui, avec le passeport biologique, les gens qui trichent ne passent plus à travers. De notre temps, il n’existait pas de produits qui augmentaient les prestations. On en veut toujours au cyclisme. Ce n’est pas correct. C’est ça qui est malheureux. »
Eddy Merckx estime que la question du dopage « ne favorise pas » la fête au Tour de France. « J’espère que ça va vite passer. Le Tour ne mérite pas ça ».
L’Américain Lance Armstrong, déchu de ses sept Tours de France pour dopage, avait jugé pour sa part dans un entretien au journal Le Monde, la veille du départ de la centième édition de la Grande Boucle, « impossible de gagner le Tour de France sans dopage (de mon temps) ».
A la question, en voulez-vous à Lance Armstrong? Eddy Merckx répond : « Je ne sais pas si je lui en veux… Il a eu la malchance d’être dans cette période-là, où la médecine a pris le dessus. Il a eu beaucoup de mérite. Je l’ai rencontré après son cancer. Je sais qu’il a vu la mort… »
Eddy Merckx, 68 ans, vainqueur du Tour de France en 1969, 1970, 1971, 1972, 1974, qui se remet d’une opération du coeur, en mars, avec la pose d’un pacemaker, reconnaît que « Le Tour, c’est la plus belle victoire de ma carrière » et « l’épreuve la plus importante du cyclisme. C’est un rêve d’enfant. Quand on est gamin, on joue au Tour de France. »
Eddy Merckx a insisté aussi sur le fait qu’il ne fallait pas s’aventurer dans le jeu des comparaisons. « Le principal est de marquer son époque. Après, c’est difficile de faire des comparaisons entre les époques ».
Sur son état de santé, Eddy Merckx a avoué « ça va, mais ce n’est pas encore la super forme. »
La centième édition du Tour de France a débuté hier avec la première étape disputée en Corse entre Porto-Vecchio et Bastia (213 km) et remportée au sprint par l’Allemand Marcel Kittel (Argos) qui a endossé le maillot jaune.
