© REUTERS

Dopage : l’EPO vraiment efficace ? Des scientifiques en doutent

Anthony Planus
Anthony Planus Journaliste

Les cyclistes qui se dopent à l’EPO (erythropoïétine) mettent leur vie en danger, sans être certains de pouvoir améliorer leurs performances, selon une étude de chercheurs européens publiée ce jeudi dans le British Journal of Clinical Pharmacology.

Les auteurs espèrent que leur étude va conduire les cyclistes et leurs entraîneurs à renoncer au dopage. Ils réclament également de nouvelles études, portant plus spécialement les cyclistes de haut niveau.

Selon cette étude, il n’existe « aucune preuve scientifique » que l’EPO améliore les performances des cyclistes de haut niveau. Ce qui est certain, c’est que la substance fait courir de sérieux risques, en raison d’un épaississement du sang qui peut aboutir à la constitution de caillots pouvant entraîner des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux, écrivent les auteurs.

L’érythropoïétine est une hormone naturelle, produite par les reins, désormais produite par le génie génétique. Elle passe pour augmenter la capacité d’endurance de 20%, par le biais d’une augmentation de la VO2 max, le débit maximal d’oxygène qui peut être apporté aux muscles lors d’un effort. Selon l’étude, la VO2 max ne jouerait qu’un rôle mineur dans la capacité d’endurance des cyclistes professionnels, car peu de courses sont d’une intensité telle que la VO2 max puisse être décisive.

L’équipe de chercheurs dirigée par Adam Cohen, professeur au centre de recherche sur les médicaments aux Pays-Bas, a passé en revue les données existantes sur les effets de l’EPO sur des cyclistes en bonne santé, mais dont aucun n’avait participé à des compétitions de très haut niveau.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire