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Dopage : l’assureur SCA réclame 12 millions de dollars à Lance Armstrong

La compagnie d’assurances SCA Promotions a annoncé avoir déposé plainte jeudi contre Lance Armstrong pour obtenir le remboursement de plus de 12 millions de dollars de primes versées à l’ancien cycliste pour ses victoires au Tour de France. Le MPCC envisage également de poursuivre le champion déchu.

La plainte de SCA Promotions a été déposée devant un tribunal du comté de Dallas, où est installé l’assureur, a déclaré Jeff Dorough, avocat de SCA. « Aujourd’hui chacun sait que Lance Armstrong a perpétué ce qui pourrait bien être le mensonge de sang-froid le plus élaboré et le plus scandaleux de l’histoire du sport », peut-on lire dans la plainte.

La somme réclamée à Armstrong correspond à 7,5 millions de dollars de primes (environ 5,78 millions d’euros) versées à la suite à d’un long bras de fer judiciaire en 2006, ainsi qu’à 5 millions de dollars (environ 3,85 millions d’euros) versés à titre de dommages et intérêts et de frais de justice.

L’un des avocats d’Armstrong, Mark Fabiani, a indiqué que l’accord passé en 2006 entre SCA et le coureur, portant sur 7,5 millions de dollars, interdit à l’assureur de prétendre au remboursement de cette somme.

A l’époque, SCA avait refusé de respecter le contrat passé avec le Texan à cause des allégations de dopage contenues dans le livre « L.A. Confidentiel ». Armstrong avait alors assigné en justice l’assureur pour réclamer le versement de ses primes. Il était ressorti vainqueur de ce litige par voie d’arbitrage car le contrat contesté ne contenait pas de clauses sur le dopage.

Le MPCC envisage de poursuivre Armstrong en dommages-intérêts

Le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), qui regroupe pour l’essentiel des responsables d’équipes, envisage de demander des dommages-intérêts à Lance Armstrong, l’ex-septuple vainqueur du Tour de France récemment sanctionné pour dopage.

Le MPCC, qui a tenu son assemblée générale jeudi à Roissy, a expliqué vouloir jouer un rôle d’impulsion sur ce sujet et a incité les organisateurs et les sponsors lésés à agir à propos du Texan. « Suite aux aveux de Lance Armstrong, il est demandé à nos services juridiques d’étudier la possibilité d’engager avec toutes les parties prenantes une action en dommages-intérêts pour atteinte à l’image du cyclisme, pour escroquerie ou tout autre chef de poursuites qui pourrait être retenu », a déclaré le président du MPCC, Roger Legeay. Il a précisé toutefois que son mouvement n’irait pas seul en justice contre l’ex-coureur américain, « qui a défiguré le cyclisme, défiguré sept Tours de France ».

« Une réflexion doit être engagée sur le sujet, ça ne peut pas venir des seules équipes MPCC », a ajouté le président du MPCC. « J’espère que les décideurs du cyclisme iront dans ce sens, ça me paraît difficile de passer l’éponge, de faire table rase alors que des sommes colossales ont été en jeu ».

Dans son règlement, le MPCC, qui a été créé en 2007 (bien avant la sanction frappant Armstrong puis les aveux de l’Américain), prévoit que des actions en dommages-intérêts peuvent être engagées « contre les coureurs ou autres personnes qui auraient porté atteinte à l’image ».

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