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Deux ans de suspension requis contre Greg Van Avermaet pour dopage

Le procureur de la Royale Ligue vélocipédique belge (RLVB), Jaak Fransen, a requis jeudi deux ans de suspension à l’encontre de Greg Van Avermaet. Le coureur de la BMC est suspecté de s’être dopé grâce aux méthodes et produits illicites du docteur Chris Mertens.

Le coureur qui était présent jeudi au siège fédéral de la RLVB à Bruxelles, a plaidé son innocence. Il a une attestation médicale qui l’autorise à utiliser de la cortisone pour soigner son talon. Le procureur, qui n’a pas de preuve directe, a basé son réquisitoire sur un échange de mails entre Greg Van Avermaet et le médecin louvaniste Chris Mertens, durant la période allant de novembre 2009 à fin 2012. Il soupçonne le coureur d’usage de Diprophos, un corticosteroïde figurant sur la liste des produits dopants qui n’est pas interdit hors compétition et qui est autorisé en compétition à condition d’avoir une attestation médicale.

Il est aussi question de Vaminolact, un produit de récupération, utilisé chez les nourrissons. Il ne figure pas sur la liste des produits dopants mais est considéré comme du dopage s’il est injecté et dans ce cas on parle de plus de 50 millilitres en 6 heures. Aucune trace de produit n’a été retrouvée chez Van Avermaet qui a pris de la cortisone le 29 mars 2012, trois jours avant le Tour de Flandres qu’il a terminé à la 4e place. Quelques jours plus tard, il a été question d’usage de cortisone et de Vaminolact avant la Flèche Brabançonne.

Pour le procureur Fransen, comme dans l’affaire concernant le cyclo-crossman Tom Meeusen contre qui il a aussi requis deux ans de suspension, il s’agit de « rouler à la cortisone » et non de « traitement d’une blessure ». « Il y a peut-être une attestation pour l’usage de cortisone et il n’y a aucune preuve directe », a-t-il admis, « mais la teneur des mails entre les deux hommes indique le flou typique entourant l’usage de cortisone à cette époque pour améliorer les prestations. »

L’avocat du coureur, Me Johnny Maesschalk, a rappelé que le coureur a subi 98 contrôles négatifs et qu’il n’y a aucune preuve d’usage de dopage. Pour lui, la cortisone est uniquement destinée à soigner son talon. « Ce n’est pas une affaire de dopage » a-t-il estimé. « Mon client est droit dans ses bottes. » Selon Me Maesschalck les dates, de plus, ne coïncident pas. « Le 11 avril (jour de la Flèche Brabançonne 2012, ndlr), il n’a pas reçu d’injection de cortisone, mais seulement plus tard, après la course. »

Concernant le Vaminolact, Van Avermaet n’a jamais été le chercher à la pharmacie, a affirmé Me Maesschalk. « Nous en avons la preuve. Dommage que cela ne figure pas au dossier. Le procureur se base seulement sur un mail dans lequel il est question de deux flacons de Vaminolact que Greg n’a jamais été chercher. »

Outre la suspension, le procureur a demandé d’annuler tous les résultats de Van Avermaet et de lui infliger une amende de 262.500 euros. La Commission de discipline de la RLVB devrait rendre sa décision le 7 mai. En attendant, Van Avermaet peut s’aligner dimanche dans l’Amstel Gold Race.

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