© AFP

Départ de Bruxelles pour un Tour montagneux avec des arrivées à plus de 2.000m

La 106e édition du Tour de France s’élancera de la Grand Place de Bruxelles le 6 juillet 2019 afin de célébrer les 50 ans de la première victoire d’Eddy Merckx. Le parcours, dévoilé jeudi à Paris, comprendra 3.460 km avant l’arrivée traditionnelle sur les Champs Elysées, le 28 juillet. Un contre-la-montre par équipes à Bruxelles, un chrono individuel à Pau et cinq arrivées au sommet, dont trois à plus de 2.000 mètres d’altitude, figurent notamment au menu de cette édition.

Le Tour restera trois jours en Belgique. Bruxelles accueillera le départ et l’arrivée des deux premières étapes. Le Grand Départ sera donné de la Grand Place. Après 192 km en passant entre autres par le Mur de Grammont et Charleroi, le peloton se jouera la victoire devant le Palais de Laeken. Le lendemain, place à un chrono par équipes de 27 km entre le Palais Royal et le site de l’Atomium.

Le 8 juillet, le Tour quittera la Belgique. La troisième étape s’élancera de Binche. Le peloton arrivera en France, à Eperney. La Côte du Mont Bernon à 4 km de la ligne et une arrivée en montée, 500 mètres du 8%, devraient séduire les puncheurs.

La quatrième étape, Reims-Nancy, semble promise aux sprinteurs. Les coureurs offensifs pourraient aussi être attirés par la cinquième étape, en direction de Colmar. Le 11 juillet, place à la montagne avec l’arrivée à la Planche des Belles Filles. Chris Froome (2012), Vincenzo Nibali (2014) et Fabio Aru (2017) s’y sont imposés. L’arrivée sera située un kilomètre plus loin, après une portion à du 24%…

Après une étape pour sprinteur, vers Chalon-sur-Saône, la 8e étape vers Saint-Etienne, proposera cinq ascensions et un dénivelé de 3.600 mètres. Le lendemain, la 9e étape arrivera à Brioude, ville natale de Romain Bardet, pour un nouveau parcours accidenté. Place ensuite à une course vers Albi, probablement pour les sprinteurs, avant le premier jour de repos, le mardi 16 juillet.

Départ de Bruxelles pour un Tour montagneux avec des arrivées à plus de 2.000m
© AFP

Le 17 juillet, le peloton prendra la direction de Toulouse. Le lendemain, place aux Pyrénées. D’abord Bagnères-de-Bigorre, pour une étape propice aux échappées. Puis Pau, où se disputera le seul contre-la-montre individuel (27 km) de cette 106e édition. Samedi 20 juillet, le mythique Tourmalet sera, pour la troisième fois seulement, le décor d’une arrivée d’étape. Ce sera la première des trois arrivées à plus de 2.000m d’altitude.

Le dimanche, Le Prat d’Albis à Foix (11,8 km à du 6,9%) sera grimpé pour la première fois. Ce sera déjà la troisième arrivée au sommet.

Le deuxième jour de repos est programmé le 22 juillet. La dernière semaine commencera par une visite à Nîmes. L’étape suivante entre le Pont du Gard et Gap est propice aux échappées.

Les Alpes seront le juge de paix de cette 106e édition. Jeudi 25 juillet, entre Embrun et Valloire, les coureurs escaladeront le Vars, l’Izoard et le Galibier. L’arrivée sera jugée après une descente technique.

Vendredi et samedi, deux courtes étapes, 123 km et 131 km, sont au programme. Mais le spectacle devrait être au rendez-vous: le 26 juillet, à Tignes, avec notamment l’Iseran, et le lendemain à Val Thorens (33 km d’ascension!) sont prévues les deux autres arrivées à plus de 2.000 mètres d’altitude.

Les rescapés se donneront rendez-vous le 28 juillet pour la traditionnelle arrivée sur les Champs-Elysées.

« Le vainqueur du Tour doit toujours pouvoir grimper »

Le Tour de France 2019 sera particulièrement montagneux: 30 ascensions de deuxième, première ou hors-catégorie, c’est quatre en plus qu’en 2018. Cinq arrivées au sommet, c’est deux en plus que la dernière édition. Surtout, pour la première fois de l’histoire, la ‘Grande Boucle’ comprendra trois arrivées à plus de 2.000m d’altitude. « Un Tour pour grimpeur? Oui. Le vainqueur du Tour doit toujours pouvoir bien grimper », a déclaré le directeur de l’épreuve Christian Prudhomme jeudi à Paris.

© AFP

Le parcours dévoilé jeudi ne comprend pas de pavés, d’étape à bordure ou encore de passage particulier sur des routes non asphaltée et peu de kilomètres contre la montre (27 par équipes et 27 en individuel). « Cette année, nous n’avons pas vraiment cherché des choses spéciales », a confirmé le directeur de course et concepteur du parcours Thierry Gouvenou. « Nous présentons surtout un gros bloc autour des montagnes. »

« Attention, il y a moins de cols hors catégorie que les autres années », a précisé Prudhomme. « Mais il y a au total plus de cols à maitriser, c’est surtout la succession de ces cols qui peut faire la différence. »

De ces 30 cols, sept se trouvent dans les Vosges, six dans le Massif central, huit dans les Pyrénées et neuf dans les Alpes. Le parcours comporte cinq arrivées au sommet: une dans les Vosges, à La Planche des Belles Filles, deux dans les Pyrénées, au Tourmalet et à Foix, deux dans les Alpes, à Tignes et Val Thorens. Trois d’entre elles (au Tourmalet, à Tignes et à Val Thorens) sont situées à plus de 2.000 mètres d’altitude. « Cela demandera de la force », prévient Prudhomme. « De plus, il n’y a qu’une semaine entre les arrivées au Tourmalet et à Val Thorens. Il y a cinq étapes de montagne en sept jours (huit jours en comptant le jour de repos, ndlr), cela va se sentir. »

L’an passé, deux très courtes étapes de montagne, 65 km et 100 km, avaient été abordées par les coureurs. « Nous poursuivons sur cette lancée: il y a trois courtes étapes de 117 km vers le Tourmalet, de 123 km vers Tignes et de 131 km vers Val Thorens. Ce sont aussi des courtes étapes. »

Lors de l’avant-dernière étape, les coureurs vont affronter 59,9 km d’ascension sur 131 km de course. La montée vers Val Thorens fait à elle seule 33,4 km (!) à du 5,5%. Ce n’est que la deuxième fois que le Tour arrive dans cette station, après 1994.

Sur papier, les sprinteurs devraient hériter de sept possibilités de victoire. Plusieurs étapes sont propices aux attaques de loin alors que seul la troisième étape, au départ de Binche vers Epernay, semblent favorables aux puncheurs comme Greg Van Avermaet, Michael Matthews ou Peter Sagan.

Contenu partenaire