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Dans le chaos, Egan Bernal est le nouveau maillot jaune du Tour, Alaphilippe « battu par plus fort »

Egan Bernal (Ineos) est le nouveau maillot jaune au terme d’une 19e étape écourtée par un éboulement de pierres et de boue sur la route de Tignes.

Il s’empare de la tunique que détenait le Français Julian Alaphilippe depuis la 8e étape à Saint-Etienne. Les organisateurs ont décidé de prendre les temps au sommet du col de l’Iseran que le Colombien avait passé en tête avec 5 secondes d’avance sur le Britannique Sean Yates. Le Français Warren Barguil était passé en 3e position. Alaphilippe a accusé 2:07 de retard sur Bernal qui a bénéficié en outre des 8 secondes de bonification accordée au sommet de Souvenir Henri Desgranges. Au classement, Bernal possède maintenant 45 secondes d’avance sur Alaphilippe.

Le 106e Tour de France a connu un moment inédit dans cette 19e étape qui devait mener de Saint-Jean-de-Maurienne à Tignes sur 126,56 km. Elle a donc été réduite à 89,5 km.

Le début d’étape avait déjà été marquée par un moment d’émotion avec l’abandon inattendu de Thibaut Pinot. Le Français de la FDJ-Groupama, qui occupait la 5e place du général à 1:50 de Julian Alaphilippe, a renoncé en pleurs après 40 km de course victime, semble-t-il, d’un problème musculaire à la jambe gauche.

Les autres poursuivants d’Alaphilippe avaient lancé les hostilités dans l’Iseran le col hors catégorie (12,9 km à 7,5 %) dont le sommet situé à 2.770 m – le toit de ce 106e Tour de France – offrait 8, 5 et 2 secondes de bonification. Tour à tour Geraint Thomas, Steven Kruijswijk et Egan Bernal ont placé des attaques. Le maillot jaune, esseulé, a dû laisser filer les véritables grimpeurs. A 43 km de l’arrivée, Egan Bernal est reparti à l’offensive et, après avoir rejoint les derniers rescapés de l’échappée initiale, a filé seul vers le sommet.

Un orage et de la grêle se sont abattus au bas de la descente près de Val d’Isère. La course a été arrêtée alors que les leaders étaient dans la descente. Tous les coureurs devaient ensuite être regroupés à Val d’Isère.

Samedi la 20e étape, la troisième et dernière dans les Alpes mènera en principe les coureurs d’Albertville à Val Thorens où l’arrivée sera jugée au sommet d’un long col hors catégorie (33,4 km à 5,5 %). Le vainqueur final devrait enfin être connu à la veille de l’arrivée dimanche à Paris.

Alaphilippe: Je ne pense pas que le maillot jaune soit possible »

Porteur du maillot jaune pendant 14 jours, le Français Julian Alaphilippe a reconnu vendredi qu’il ne pensait plus que la tunique de leader du Tour de France soit désormais « possible » pour lui, après en avoir été dépossédé au terme d’une 19e étape épique vers Tignes.

« Je ne pense pas que le maillot jaune soit possible, j’ai été battu par plus fort que moi, c’est comme ça », a déclaré Alaphilippe sur France 2, après l’arrêt définitif de l’étape, à 25 km de l’arrivée prévue à Tignes, en raison d’une averse de grêle qui a rendu la route impraticable.

Sous réserve d’officialisation par le jury des commissaires, le Colombien Egan Bernal va endosser le maillot jaune du Tour à deux jours de l’arrivée et à la veille de la dernière étape de montagne à Val Thorens.

Les coureurs ont été arrêtés dans la descente de l’Iseran et ont pris place dans les véhicules de leurs équipes.

Les temps sont en effet pris au sommet de l’Iseran franchi en tête par le Colombien Egan Bernal (Ineos), a précisé l’organisation.

Alaphilippe était passé au sommet avec plus de deux minutes de retard sur le Colombien, alors qu’il possédait le matin au départ de l’étape 1 min 30 sec d’avance sur le coureur d’Ineos.

« Je m’y attendais, j’ai donné le maximum, je ne peux pas avoir de regrets », a encore confié le Français de l’équipe Deceuninck Quick Step. « C’était un rêve de le porter, j’ai porté ce rêve bien plus longtemps qu’espéré et je me suis battu tous les jours pour le garder ».

« Dès le moment où j’ai enfilé le maillot jaune, je me suis mis à rêver mais je n’ai jamais pensé que je pouvais gagner le Tour », a-t-il confié.

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