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Cyclisme: les cinq hommes à suivre des Mondiaux

Des favoris? au moins des sérieux prétendants… Ils sont cinq à réunir le gros des suffrages au départ des 285 kilomètres de la course des Mondiaux de cyclisme, dimanche, dans le Yorkshire. Tour d’horizon des candidats.

Van der Poel, le néophyte

Mathieu van der Poel (NED), 24 ans:

Néophyte de la course élite des Mondiaux, le Néerlandais en est pourtant le premier favori. Supérieur à tous dans le récent Tour de Grande-Bretagne, il promène une décontraction et une faculté d’adaptation qui l’autorisent aux plus grandes espérances bien qu’il ait seulement derrière lui quatre jours de course au niveau WorldTour (et deux victoires!).

« Je peux difficilement ne rien faire pendant toute la journée », a-t-il annoncé dans la presse néerlandophone. « Il n’y a pas vraiment de juge de paix sur le parcours mais la route n’est jamais totalement plate en Angleterre. Après 250 kilomètres, une petite ascension fait assez mal pour faire la différence ». Son démarrage, presque toujours ravageur, causerait alors de sérieux dégâts.

Sagan, l’indifférent

. Peter Sagan (SVK), 29 ans, vainqueur en 2015, 2016 et 2017:

Le parcours, usant et exigeant bien plus que sélectif, se prête à ses caractéristiques à condition que le Slovaque, en retrait lors des classiques de printemps, évolue à son meilleur niveau. Or ses dernières sorties canadiennes mi-septembre – 2e au GP de Québec et dans le coup jusqu’au bout au GP de Montréal – ont montré qu’il montait en puissance.

Habitué à se faire oublier – en 2015 il avait aussi échoué dans les classiques avant de conquérir son premier maillot arc-en-ciel -, Sagan a pour lui une grande expérience et un savoir-faire hors pair. Il dit être indifférent à l’enjeu: « Qu’est-ce qui va changer si cela se produit ? » Même si aucun coureur, avant lui, n’a gagné quatre fois la course mondiale depuis son inscription au programme en 1927.

Gilbert, le stratège

Philippe Gilbert (BEL), 37 ans, vainqueur en 2012:

Le Liégeois, en grande forme au sortir de la Vuelta (deux succès d’étape), s’attend à une course de mouvement. « Le parcours le permet, il y a plein d’endroits pour attaquer », a-t-il expliqué vendredi matin lors du point-presse de son équipe nationale.

Le chef de file de la sélection belge, qui partage les responsabilités avec le champion olympique Greg Van Avermaet, insiste sur l’importance déterminante du facteur climatique (pluie et vent annoncés pour dimanche). « Ce sera des Mondiaux difficile », prévoit-il. Pour le dernier vainqueur de Paris-Roubaix, l’un des plus fins stratèges du peloton, ce n’est pas la plus mauvaise nouvelle.

Alaphilippe, le revanchard

Julian Alaphilippe (FRA), 27 ans, 8e en 2018:

Un an après la déception des Mondiaux d’Innsbrück dont il était le favori, le Français a une revanche à prendre. Lui assure cependant venir sans pression après un Tour de France incandescent, encore dans toutes les mémoires: « J’ai conscience que ça restera sans doute la plus belle saison de toute ma carrière. Et ça le sera aussi sans un titre de champion du monde. »

« Ce Mondial peut me convenir », annonce le leader de l’équipe de France commandée désormais par Thomas Voecker. En vue dans les deux courses du Québec mi-septembre, mais débordé dans le final, il explique avoir cherché à recouvrer la fraîcheur au bout d’une très longue saison. Il lui reste à reconnaître le parcours sur le terrain – samedi, à la veille de la course -, apprécier les ouvertures possibles pour distancer les sprinteurs et s’accommoder des conditions météo.

Valverde, l’habitué

Alejandro Valverde (ESP), 39 ans, vainqueur en 2018:

L’Espagnol, couronné l’an passé à sa… douzième tentative, reconnaît avoir peiné à assumer le poids du maillot arc-en-ciel. Avant de renouer avec ses habitudes et exceller une nouvelle fois lors de la Vuelta (2e). « Je suis en forme et nous avons une grande équipe », assure le coureur le plus souvent médaillé (7 fois depuis 2003!). Valverde, à l’inaltérable enthousiasme, insiste sur sa tranquillité d’esprit: « J’ai déjà atteint ce que je voulais réaliser. » En cas de nouvelle victoire, il dépasserait le Néerlandais Joop Zoetemelk et deviendrait le champion du monde le plus âgé de l’histoire.

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