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Alaphilippe s’accroche à son maillot jaune, mais « les Alpes vont être très difficiles »

Julian Alaphilippe s’accroche ! Le Français de Deceuninck-Quick Step ne sait pas s’il portera toujours le maillot jaune du Tour de France après les Alpes, mais il ne s’attendait déjà pas à le garder jusqu’à cette deuxième journée de repos lundi. Dès lors tout est possible dans cette Grande Boucle orpheline de toute hiérarchie une fois n’est pas coutume.

Après son étonnante victoire dans le contre-la-montre de Pau vendredi, puis sa performance au Tourmalet samedi, Julian Alaphilippe fait office de patron de cette 106e édition du Tour du France. Un costume qui l’a certes gêné aux entournures lors du troisième volet dans les Pyrénées dimanche au moment de contrer les velléités de Thibaut Pinot, son compatriote, notamment, déchaînant les passions dans l’Hexagone.

« Je prends les jours comme ils viennent, les uns après les autres », a expliqué Julian Alaphilippe lors du point presse de son équipe belge, Deceuninck-Quick Step à Nîmes lundi. « Je suis très content de ce que j’ai fait jusqu’à maintenant. J’ai défendu le maillot jaune du mieux que je pouvais, et je donnerai tout jusqu’au bout. Plus on se rapproche de Paris, plus c’est un sentiment spécial mais je suis réaliste sur le fait qu’il ne reste que des étapes difficiles. Cela a commencé au Tourmalet où je me suis surpris. Je ne veux pas rêver, mais je vais faire le maximum. Avoir 1 minute 30 d’avance c’est bien, c’est mieux qu’avoir 1 minute 30 de retard mais avec les étapes qui arrivent, c’est beaucoup et peu en même temps. Si on a une défaillance, par exemple dans la dernière montée vers Val Thorens qui est terrible, ce n’est presque rien. Mon maillot ne tient qu’à un fil, mais je suis très fier de l’avoir sur les épaules. Je ne m’attendais pas à le garder jusqu’ici. »

« Qui est le meilleur? Je ne sais pas »

Après s’être pris une bordure dans une étape a priori anodine il y a juste une semaine vers Albi, Thibaut Pinot a rendu fou (de joie) son directeur sportif chez Groupama-FDJ, Marc Madiot au Tourmalet. Même s’il n’est pas le seul, le Français est ambitieux pour contrer Alaphilippe, prêt à se défendre.

« Ce n’est plus possible pour moi d’aller dans les échappées », a rappelé Julian Alaphilippe confiné dans un rôle, différent. Contre-nature. « Quand tu as le maillot jaune sur le dos, tu dois le défendre, c’est un gros changement pour moi, je ne dois pas faire d’erreurs en suivant mon instinct, j’apprends. Les Alpes seront cruciales et détermineront le vainqueur du Tour, j’ai fait les reconnaissances et je sais à quoi m’attendre. Thibaut Pinot grimpe très bien et a une bonne équipe. Ineos est aussi bon et tu vois aussi Kruijswijk et son équipe (Jumbo-Visma). Je ne sais pas dire qui est le meilleur. »

Julian Alaphilippe compte 1:35 d’avance Geraint Thomas en tête du classement général, 1:47 sur le Néerlandais Steven Kruijswijk, 1:50 sur Thibaut Pinot et 2:02 sur le jeune Colombien de l’équipe Ineos, Egan Bernal.

Si l’étape de mardi à Nîmes est plutôt plane, les Alpes « vont être très difficiles », concède le Français au regard de l’apéritif à Gap mercredi et la montée de la Sentinelle à 10km de l’arrivée, à Valloire jeudi surtout, première grande étape alpestre avec les cols de Vars, d’Izoard et du Galibier, à Tignes vendredi en passant par le toit du Tour au Col de l’Iseran (2.770m d’altitude) et à Val Thorens samedi, à la veille de l’arrivée sur les Champs Elysées dimanche.

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