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5 choses à savoir sur la 100e édition du Giro

Le départ d’Alghero, ville du nord-ouest de la Sardaigne longtemps de langue catalane, donnera vendredi le coup d’envoi au Giro, l’un des temps forts de la saison cycliste. Voici cinq choses à savoir sur cette 100e édition.

DEUX ANCIENS VAINQUEURS AU DEPART.

Deux des 197 coureurs engagés ont leur nom inscrit sur le Trophée qui récompense le lauréat du Giro. L’Italien Vincenzo Nibali (32 ans), le seul coureur du peloton actuel à avoir gagné les trois grands tours nationaux (Italie, France, Espagne), s’est imposé à deux reprises, en 2013 et 2016. Le Colombien Nairo Quintana a remporté le Giro lors de son unique participation en 2014.

Trois fois présent sur le podium du Tour de France (mais jamais vainqueur), Quintana s’attaque cette année à un improbable défi. Le doublé Giro-Tour représente l’un des sommets du cyclisme que le défunt Marco Pantani est le dernier à avoir atteint à une époque très différente, l’année du scandale de dopage Festina dans le Tour de France (1998). Mais, à l’âge de 27 ans, Quintana atteint le plein épanouissement athlétique qui le désigne au rang de premier favori.

UNE DIZAINE DE RIVAUX.

Signe de la densité du plateau malgré l’absence de plusieurs des coureurs du Tour (Froome, Contador, Porte, Chaves, Bardet, Valverde), une dizaine de prétendants au moins ont fait acte de candidature pour une place en haut du tableau. En premier lieu, le Néerlandais Steven Kruijswijk, privé de la victoire l’an passé à cause d’une chute à trois jours de l’arrivée (et 4e finalement).

Deux grands espoirs, le Français Thibaut Pinot et le Britannique Adam Yates, vont découvrir le Giro tout comme l’Américain Tejay Van Garderen. En revanche, le grimpeur espagnol Mikel Landa, qui fait équipe avec le Britannique Geraint Thomas, est déjà monté sur le podium (3e en 2015). Au contraire du Russe Ilnur Zakarin et du Néerlandais Bauke Mollema, constants mais le plus souvent en deuxième ligne. Quant au rouleur néerlandais Tom Dumoulin, il doit s’étalonner dans la répétition des grands cols, la marque de fabrique du Giro.

UN PARCOURS EN HAUTE MONTAGNE.

Si les 3609 kilomètres menant d’Alghero à Milan visitent l’ensemble de la péninsule, des îles (Sardaigne, Sicile) au sud puis au nord, ils comportent nombre d’ascensions à fort symbole. L’Etna, dès la 4e étape, le Blockhaus (9e étape), le sanctuaire d’Oropa au-dessus de Biella (14e étape) puis une dernière semaine en haute altitude, à l’exemple de la 16e étape qui franchit le Stelvio (2758 m) sur la route de Bormio.

Bourré de clins d’oeil à l’histoire du Giro et à ses légendes (Nibali, Bartali, Coppi, Gimondi, Pantani), le parcours accorde sa part au contre-la-montre. Au nombre de deux pour une distance totale de 69 kilomètres, les « chronos » s’annoncent comme des temps forts de la course. Surtout si le maillot rose se joue le dernier jour, le 28 mai, entre l’autodrome de Monza et le Duomo de Milan.

LE PELOTON ITALIEN REDUIT.

Deux équipes italiennes seulement (Bardiani, Wieler) figurent dans la liste des 22 formations en lice. Elles doivent leur présence à une carte d’invitation offerte par les organisateurs qui n’ont pas voulu faire le même geste à l’égard d’autres équipes de deuxième division.

L’Italie, longtemps pays-phare du cyclisme, paye son absence au sommet de l’élite mondiale (WorldTour). Les « tifosi » peuvent toutefois se consoler avec la présence majoritaire des coureurs italiens, les plus nombreux dans le WorldTour et dans le peloton rassemblé à Alghero (45 représentants).

PAS DE CLASSEMENT POUR LES DESCENDEURS.

La décision des organisateurs d’instaurer un classement du meilleur descendeur a suscité une polémique, avant même le début de la course. Le principe ? Une récompense était promise au coureur le plus rapide dans dix descentes (le Stelvio et le Pordoi notamment) ainsi qu’aux trois premiers du classement général établi à l’issue de ces dévalées.

Si les primes (500 euros pour le plus rapide de chaque descente, 5.000 euros pour le lauréat final) étaient mesurées, le principe a fait réagir dans le peloton et les coulisses. « Vous devriez avoir honte. Il n’y a déjà pas assez d’accidents ? », s’est indigné Jasper Stuyven. « Inacceptable ! », a renchéri le président de la fédération belge, Tom Vandamme. Devant ce concert, les organisateurs sont revenus mercredi en arrière. Tout en regrettant une « mauvaise interprétation », ils ont retiré purement et simplement le classement.

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