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Cédric Van Branteghem, fan de Sissi, raccroche les spikes

Le sprinter belge détenteur pendant cinq ans du record de Belgique du 400m, a décidé de mettre un terme à sa carrière sportive. Son dernier fait d’arme est la médaille de bronze au 4x400m aux championnats d’Europe d’athlétisme de Barcelone.

Cédric Van Branteghem a décidé, à 31 ans, de mettre un terme à sa carrière. Spécialiste du 400m, dont il a détenu longtemps le record de Belgique (pratiquement cinq ans), l’athlète gantois peut s’enorgueillir d’avoir décroché une médaille d’argent sur le relais 4×400 aux championnats du monde en salle à Doha (Qatar) en mars dernier et une médaille de bronze avec ce même relais, dont il était le capitaine, à l’Euro de Barcelone le mois passé.

Ce relais lui apporte d’ailleurs ses principaux faits d’armes à l’échelon international avec également une 5e place aux jeux Olympiques de Pékin en 2008 et une 4e place en finale des Mondiaux de Berlin (Allemagne) l’année dernière.

Sur 400m, il fut le premier à battre le mythique record de Belgique de Fons Brijdenbach, qu’il a effacé des tablettes un soir magique de Memorial Van Damme en bouclant le tour de piste en 45.02 le 5 septembre 2003. Le chrono de Brijdenbach aura tenu plus de 27 ans. Il avait réussi en effet 45.04 à Montréal (Canada) le 29 juillet 1976.

Neuf fois champion de Belgique du 400m au cours de sa carrière, Van Branteghem a fixé son record personnel à 45.02 donc sur 400, mais aussi 20.60 sur le 200m et 10.54 sur 100m. Il a été détenteur du record national du 400m pendant cinq ans. Kevin Borlée le lui a ravi le 19 août 2008 aux JO de Pékin (44.88). C’est ensuite Jonathan Borlée qui est devenu détenteur du record (44.78 le 13 juin 2009 à Fayetteville, puis 44.71 le 28 juillet dernier à l’Euro de Barcelone), histoire de passer le relais de la discipline en toute confiance à la jeune génération avec le sentiment d’avoir accompli une belle carrière.

Cedric Van Branteghem disputera sa dernière course vendredi au Memorial Van Damme au stade Roi Baudouin à Bruxelles.

Petite interview zapping:

Quelle personnalité médiatique voudrais-tu interviewer ?
Outre Nelson Mandela, j’aurais volontiers pris un café avec Jesse Owens qu’on considérait comme la première star moderne de l’athlétisme. Henry Ford m’intéressait beaucoup car il a été un des acteurs de la révolution industrielle. J’aurais voulu savoir comment il gérait son business.

La question de journaliste qui t’énerve?
« Est-ce que la troisième place du relais 4×400 mètres au Championnat d’Europe de Barcelone ne vous déçoit pas? » Pour certains journalistes, ce n’est jamais assez. On ne se rend pas compte des efforts à produire pour un tel résultat.

Quel acteur devrait interpréter ton rôle à l’écran?
Johnny Depp. Il est aussi bon dans les films plus intimes que dans les grosses productions comme Pirates des Caraïbes.

La dernière fois que tu t’es endormi devant la télé?
Durant le Tour de France, pendant les 100 kilomètres précédant les étapes de sprint. J’arrivais toujours à me réveiller pour la fin de l’épreuve.

Un film qui t’a traumatisé?
The Road, avec Viggo Mortensen. La terre a été dévastée et il n’y a que quelques survivants qui doivent affronter des cannibales. Je l’ai vu avec un ami, tard le soir, et c’était assez déprimant.

Quel livre emporterais-tu sur une île déserte?
De ontdekking van de hemel (La découverte du ciel), d’Harry Mulisch. C’est une brique de 800 pages que j’ai lue deux fois et que je relirai encore un jour. Ce livre raconte l’histoire de deux hommes, un astronome et un spécialiste des langues anciennes, que tout sépare et qui vont apprendre à se connaître.

La chanson que tu écoutes avant une compétition?
Ce rituel est moins fréquent aujourd’hui mais en 2003, une excellente année pour moi, j’écoutais fréquemment Lose yourself d’Eminem ou Harder, better, faster de Daft Punk. Cela me boostait juste avant d’affronter les grands blacks.

Quelle était la danse d’ouverture de ton mariage?
On voulait un morceau qui amène directement la fête et on a choisi I do, I do, I do d’Abba.

Une chanson qui t’a déjà donné les larmes aux yeux?
Parce que c’est toi, d’Axelle Red. Ma femme, qui est suédoise, trouve le texte très émouvant.

Un film un peu vieillot que tu n’as pas honte d’aimer?
Les Sissi, avec Romy Schneider. J’ai trois soeurs qui, plus jeunes, regardaient ça tous les week-ends! A une période, il ne fallait plus m’en parler. Mais j’en ai revu un récemment et cela m’a rappelé de bons souvenirs de famille.

Ton interview la plus étrange?
Il y a quelques années, le journaliste d’un magazine m’a posé des questions sur ma vie sexuelle! Je n’ai pas osé l’arrêter. Mais je suis devenu plus prudent par la suite.

Sportmagazine.be, avec Belga et Simon Barzyczak

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