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Berrier : « Au Standard, on n’a plus d’excuses »

Depuis son retour à la compétition, Franck Berrier dicte le ton au Standard. Malgré le début de saison mitigé des Rouches, qui affrontent Westerlo ce weekend, le meneur de jeu estime que les play-offs et la qualification en Europa League sont un minimum.

Après une année de galère, Frank Berrier a renoué avec la compétition et un statut de titulaire. Pour ne pas précipiter son retour, il est ménagé à chaque rencontre, sortant à l’heure de jeu. Pourtant, en quatre matches, il est devenu la plaque tournante d’un Standard de plus en plus dépendant de lui.

Vos premières prestations vous érigent déjà comme le sauveur du Standard… Les gens me connaissent par rapport aux qualités montrées à Zulte et ces qualités ne disparaissent pas du jour au lendemain. Mais sauveur est peut-être un grand mot. Je suis là pour apporter un petit plus à l’équipe et pour être l’élément déclencheur des offensives.

Après le départ de Witsel, Defour et Carcela, on vous perçoit comme le dernier technicien… Les supporters essayent de se raccrocher à ceux qui restent…

Il y a clairement un Standard avec et un sans Berrier ? Pour l’instant, on joue pourtant toujours avec le même schéma. Un 4-3-3.

Selon que vous soyez sur la pelouse ou pas, on ne voit pas le même style de jeu…

C’est pour cette raison que le Standard a notamment recruté Nacho Gonzalez. Pour avoir deux joueurs comparables. Pour le moment, celui qui me remplace, n’a pas la même mission, ni le même profil que moi. C’est pour cette raison que cela joue différemment.

Sans vous, on voit encore trop de longs ballons, non ?

Par rapport à nos qualités et à ce que l’entraîneur demande, on balance trop de longs ballons vers l’avant, c’est clair. Il faut qu’on arrive à enchaîner des passes pour que l’adversaire se fatigue, quitte à balancer de longs ballons en fin de match si on doit aller chercher un résultat. Il faut pour cela qu’on change nos mentalités et nos habitudes. Utiliser de longs ballons, c’est tomber dans la facilité et éviter de prendre des risques.

Est-ce que le Standard tient la route ?

Oui, je trouve. L’équipe possède d’autres qualités que celles de l’année passée. Le coach veut jouer au ballon et avec le recrutement effectué, on va dans ce sens-là. Et d’ici un ou deux mois, on verra le vrai visage du Standard. S’il y a peut-être moins de qualité individuelle, le collectif est plus fort. Cette année, le Standard s’exprimera à travers son collectif. On n’attendra plus un exploit individuel de Mehdi Carcela ou de Witsel.

Est-ce que votre mission consistait à limiter la casse au mois d’août ?

Oui et on l’a bien fait puisqu’on a fait un bon début de saison et qu’on s’est qualifié pour les poules de l’Europa League. Désormais, on n’a plus d’excuses. On reste le Standard et on doit faire partie de ces play-offs, ainsi que jouer la qualification en Europa League.

La Ligue des Champions n’est-elle pas un échec ?

Il faut être réaliste. Si on avait passé Zürich, on se serait retrouvé contre le Bayern. Cela aurait constitué un beau match de gala, on n’aurait rien eu à perdre. Il faut être lucide : la Ligue des Champions, ce n’était pas pour nous, cette saison. Il vaut mieux faire un beau parcours en Europa League qu’être ridicule en Ligue des Champions.

Retrouvez l’intégralité de l’interview exclusive de Franck Berrier dans votre Sport/Foot Magazine « spécial mercato » de cette semaine.

Stéphane Vande Velde, Sport/Foot Magazine

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