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Une (toute petite) touche belge en NBA

DJ Mbenga a pris sa retraite, si bien qu’il faut se rabattre sur Tony Parker (né à Bruges) pour trouver un lien avec la Belgique en NBA. La saison prochaine, Frank Ntilikina (né à Ixelles) espère suivre ses traces.

L’histoire de Tony Parker, quadruple champion NBA avec San Antonio, est connue : il est né en 1982 à Bruges, à l’époque où son père, Tony Parker senior, jouait à l’Avanti Bruges. Son père n’est resté qu’un an dans la Venise du Nord : il est ensuite parti en France, si bien que le lien entre Tony et la Belgique se résume à une mention sur la carte d’identité.

À partir de la prochaine saison de NBA, on trouvera à New York un clone de Parker (comme le décrit le journal sportif L’Équipe): le jeune Frank Ntilikina, 18 ans, a été choisi par les Knicks en 8e position lors de la draft du mois de juin. Les coïncidences sont frappantes: les deux joueurs jouent à la même position, celle de point guard, et sont nés dans le même pays : la Belgique.

En 1993, la mère de Frank, Jacqueline Mukarugema a quitté le Rwanda, déchiré par la guerre civile, avec ses deux fils, et s’est réfugiée dans la commune bruxelloise d’Ixelles, où elle a mis au monde son troisième fils, le 28 juillet 1998. Trois ans plus tard, Jacqueline a déménagé à Strasbourg, où elle travaille toujours comme employée administrative dans un hôpital.

Même si Jacqueline a parfois rencontré des difficultés à nouer les deux bouts (elle a même dû faire appel aux banques alimentaires à Bruxelles), elle a veillé à donner une bonne éducation à ses enfants et à leur inculquer des valeurs comme l’humilité, le travail et le respect. Et bien lui en a pris, car le fils aîné Yves (31 ans) est désormais chirurgien tandis que Brice (29 ans) est physiothérapeute.

Ils ont tous les deux joué au basket sur les plaines de jeux de Bruxelles, et plus tard à Strasbourg Saint-Joseph. Frank a suivi leurs traces à partir de cinq ans, après s’être d’abord essayé au judo. Et il a rapidement démontré qu’il était doué : en avril 2015, il a débuté en Pro A française. Ces deux dernières années, le cadet des Ntilikina – qui joue toujours à Strasbourg, finaliste des play-offs français – a fait partie des plus grands Espoirs du basket hexagonal. Il a été champion d’Europe U16 et U18 avec les Bleus.

Son talent n’a pas échappé aux scouts de la NBA. Les Knicks ont même envoyé un émissaire pendant un mois entier pour le suivre dans l’Hexagone. Et celui-ci a su convaincre son employeur, puisque la formation de New York l’a choisi en 8e position, alors qu’il n’a que 18 ans. Son potentiel est immense: avec son 1m96 et ses longs bras – sa croissance n’est pas terminée – Ntilikina est un excellent défenseur qui possède également, sur le plan offensif, un QI basket très élevé.

Il est aussi loué pour son ardeur au travail et son envie d’apprendre, mais il doit encore prendre du muscle et se montrer plus constant. À terme, il doit devenir, comme Parker, le moteur de son équipe. Et donner une (toute petite) touche belge à la NBA.

En attendant, peut-être, de voir débarquer Ismael Bako, l’Espoir belge de l’Année qui, à 21 ans, vient d’être transféré des Leuven Bears aux Antwerp Giants. Lors du dernier EuroCamp de la NBA à Trévise, il a été élu dans le cinq majeur de l’événement à la position de centre.

De Trévise, Bako s’est rendu à Denver, afin de participer à des séances d’entraînement des Nuggets, et à partir de la semaine prochaine, il prendra part à la Summer League de Las Vegas – qui permet à des jeunes talents de démontrer leurs capacités – avec l’équipe des Dallas Mavericks.

Par Jonas Creteur

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