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NBA: San Antonio-Miami, la lutte dynastique

San Antonio contre Miami. C’est l’ancien contre le nouveau. Un conflit de générations. Un duel d’importance et d’influence. Avec, à la clé, pour les deux protagonistes, une place dans la légende. Écrite ou à écrire…

Bizarre comme d’un sport d’équipe, on a tendance à faire une histoire d’individualités. Pour beaucoup, la grande finale entre les Spurs et les Heat, c’est aussi et avant tout un duel entre Tim Duncan et LeBron James. Une revanche par personnes interposées. Il y a 6 ans, San Antonio renvoyait Cleveland sur les bords du lac Érié avec un 4-0 sans concession. James avait 22 ans et apprenait à ses dépens qu’une hirondelle, aussi agile, puissante et rapide soit-elle, ne fait pas le printemps.

Trois ans plus tard, il quittait les Cavaliers pour  » apporter ses talents à South Beach  » – comme il l’a déclaré maladroitement à l’époque – et tenter de remporter des titres nationaux. Un choix payant, puisqu’en autant de saisons, voici à nouveau les Heat dans le duo de finalistes.

 » Par rapport à 2007 « , explique un King James débordant de confiance,  » je suis 20, 30, 50 fois meilleur. Et surtout mon équipe, cette fois, possède maturité et expérience.  » Sera-ce suffisant pour venir à bout de San Antonio? Peut-être, mais on peut en tout cas dire que cela ne s’apparentera pas à une balade dans le parc. Lors des play-offs, San Antonio a disposé des Los Angeles Lakers, de Golden State et d’un surprenant Memphis en ne concédant que 2 défaites et en faisant preuve d’une extrême solidité défensive.

En finale, les Spurs mènent actuellement deux victoires à une.

L’équipe est équilibrée, disciplinée et tactiquement irréprochable. Elle respire santé et forme physique. Son « sweep » de Memphis lui a gréé 9 jours de repos tandis que Miami était au turbin contre Indiana. Tim Duncan (37 ans) est impressionnant de sérénité et d’efficacité. Et Tony Parker s’est une fois de plus affirmé comme le meneur de jeu le plus important – et donc le meilleur – du championnat. Ces deux-là, comme on dit, font la paire.

Dans l’autre camp, on pointera comme de coutume – outre LeBron James – Dwyane Wade et Chris Bosh… mais pas sans leur coller un bémol de taille: jusqu’à présent, en phase de play-offs, ils ne sont pas entièrement sortis de leur coquille. Sans eux, LeBron ne peut rien.

Par Bernard Geenen

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