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NBA : Miami Heat et LeBron James enfin champions

A 27 ans et après neuf saisons, LeBron James a réussi le pari qu’il s’était fixé en rejoignant le Miami Heat en 2010 pour former avec Dwyane Wade et Chris Bosh le fameux et décrié Big Three : devenir champion NBA. Le Heat n’a laissé que peu de chances à Oklahoma City Thunder (4-1), battu 121-106 dans la dernière manche de la finale jeudi.

Le « King », LeBron James, aura encore été déterminant dans cette rencontre avec un triple-double (26 points, 11 rebonds et 13 assists) qui vient ponctuer cinq matches au cours desquels la star aura compilé 28,6 points, 10,2 rebonds et 7,4 assists. Des chiffres qui ne pouvaient que lui rapporter le trophée de MVP des Finals après celui de la saison régulière, un doublé réservé aux plus grands. « C’est le plus beau jour de ma vie. Ça signifie tout pour moi », a commenté le joueur à l’issue de la cinquième manche.

James est notamment revenu sur cette finale perdue l’an dernier face aux Dallas Mavericks alors que son équipe menait 2-1 dans la série. Cette défaite « a été la meilleure chose qui m’est arrivée. Ça m’a remis en place. J’ai alors été en mesure de revenir aux fondements », a-t-il déclaré.

L’athlète a aussi évoqué les critiques qui avaient fusé après son départ de Cleveland et la manière dont ce transfert avait été mis en scène. « Peut-être que l’un ou l’autre aspect de ma décision de partir n’était pas parfait, mais ça m’a fait très mal d’entendre qu’on me traitait d’égoïste, ce que je n’ai jamais été. Je pense toujours aux autres et à l’équipe », explique la star. « En arrivant à Miami, je savais que nous avions une grande équipe pour le futur. »

Commentant ces derniers Play-offs et sa brillante prestation en finale de conférence dans un Game 6 en déplacement à Boston où Miami était dos au mur, LeBron a reconnu qu’il s’agissait de son plus « grand effort en tant que professionnel ». James a planté 45 points dans le match, faisant ainsi taire les critiques qui lui reprochaient ses défaillances dans les moments chauds.

En Finals, le « King » aura été le véritable point d’ancrage offensif du Heat alors qu’il a joué la plupart du temps à l’intérieur, comme ailier fort (poste 4), délaissant les shoots extérieurs pour les joutes physiques sous le panneau, tout en n’oubliant pas de servir ses partenaires. Le travail qu’il a effectué l’été dernier avec Hakeem Olajuwon, un ancien pivot de Houston considéré comme un gourou du jeu intérieur, a été payant. « Hakeem m’a permis de perfectionner un secteur de mon jeu qui en avait besoin, explique James. Mais il m’a aussi dit de ne pas oublier de prendre du plaisir sur le terrain et c’est ce que j’ai fait cette saison. L’an dernier, j’étais blessé d’avoir laissé tomber mes coéquipiers et j’étais immature. Je jouais pour prouver quelque chose, avec la haine en moi », raconte-t-il. « Cette année, je suis revenu à l’amour du jeu et à la passion. L’expérience est le meilleur des professeurs. J’ai vécu des choses pendant ma carrière et cette saison, j’ai été en mesure d’être meilleur sur et en dehors du terrain. »

« Je me sens plus confortable », conclut le natif d’Akron, né d’une mère fille de 16 ans et d’un père ex-détenu qui a abandonné le foyer.

Labellisé comme un gamin surdoué (sur la couverture de Sports Illustrated à 16 ans), celui qui était alors « The Chosen One » (l’Elu) et qui ensuite est devenu le « King » (le Roi) s’est libéré d’un poids immense. Pour la première fois, il peut enfin s’asseoir sur son trône.

Sportfootmagazine.be, avec Belga

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