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Nafi Thiam lève le voile sur le futur de sa carrière

Nafissatou Thiam a noté à son agenda vendredi les Jeux Olympiques de Paris en 2024 comme possible point final de sa carrière. La championne du monde 2017, championne d’Europe et championne olympique en titre de l’heptathlon aura alors 30 ans et se verrait bien « terminer sur une très belle note ».

C’est le « projet de vie » de l’athlète namuroise, vice-championne du monde à Doha cet été, avant de rentabiliser ses études en géographie brillamment achevées cette année, a-t-elle confié lors d’un point presse à l’ADEPS à Liège en présence de la nouvelle ministre des sports de la Fédération wallonie-bruxelles, Valérie Glatiny.

Mais à 25 ans, la priorité pour Nafi Thiam, c’est bien sûr les Jeux Olympiques de Tokyo. « Nous sommes à 35 semaines des JO. Là j’en suis à ma deuxième semaine d’entraînement. On a repris tout doucement. Enfin, « tout doucement » c’est avec Roger quoi (Lespagnard, son entraîneur, ndlr) », a-t-elle lâché avec un large sourire sous-entendant que les grands travaux avaient bien commencé et qu’il s’agissait de ne pas perdre de temps.

« Je sens que je peux bien progresser. On va faire des stages, des compétitions aussi, mais là c’est encore un peu tôt pour entrer dans les détails. On sera prêt pour Tokyo, je n’ai aucun doute là-dessus. Après le chemin est long, on verra, mais c’est vrai que je fêterai mes 30 ans pendant les JO à Paris (elle est née un 19 août, ndlr) et cela pourrait être l’objectif ultime pour clôturer ma carrière sur une très belle note. Après, j’aurai d’autres projets, professionnels. Je pense terminer un Masters en géographie aussi. »

Etudes et sport de haut niveau

Car c’était là le sujet du jour. Combiner études et sports de haut niveau. L’objectif que s’est fixé l’ADEPS avec son « projet de vie » est d’accompagner et d’aider les sportifs à réaliser des études universitaires ou à défaut à suivre des formations professionnelles afin d’assurer une après-carrière à tous les sportifs sous contrat. « L’aménagement scolaire, les conseils en orientation, scolaire et professionnelle, l’aide à l’emploi avec les contrats Rosetta et APE, ce sont nos missions », a expliqué Jean-Michel Garin, directeur du projet à l’ADEPS. « Il est aussi des sportifs qui veulent s’investir dans leurs fédérations, on peut les y aider. »

Nafi Thiam s’est ainsi réjouie d’avoir pu bénéficier de ce soutien durant sa carrière sportive qu’elle a combinée avec des études universitaires en géographie. La Namuroise, passée à Liège pour assouvir son objectif de décrocher un diplôme « une priorité pour un sportif en Belgique », souligne-t-elle, a lancé aussi un appel du pied pour pousser l’ADEPS à poursuivre son aide en matière de formations après la carrière du sportif.

« Les études ont aussi été importantes. Surtout au début. J’avais 18-19 ans et cela m’a assuré un certain équilibre. Je me replongeais dans un milieu où j’étais une étudiante comme les autres qui ne s’intéressait pas forcément au sport. Cela m’enlevait de la pression et me permettait de penser à autre chose dans les moments plus difficiles d’une carrière. C’était peut-être difficile à gérer au niveau du temps, mais cela m’a apporté énormément aussi au niveau de l’équilibre », a expliqué Nafi Thiam qui a décroché samedi un 7e Spike d’Or de suite, battant le record de Kim Gevaert (6).

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