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Les Red Lions retrouvent d’emblée les Pays-Bas dans une finale qui n’en est pas une

L’équipe nationale belge de hockey, aborde samedi la dernière levée de ce qui pourrait constituer un Grand Chelem historique. Champions du monde en 2018 et d’Europe en 2019, il ne manque plus que le titre olympique à inscrire au palmarès de cette génération des Red Lions.

Hasard du calendrier, le premier match samedi (11h45, 04h45 en Belgique) opposera la Belgique aux Pays-Bas, nouveaux champions d’Europe qui avaient sorti les Red Lions en demi-finales le mois dernier à Amstelveen. Les deux équipes s’étaient déjà rencontrées en finale de la Coupe du monde à Bhubaneswar. Cette fois-là, c’étaient les Belges qui avaient remporté la séance de shoot-out. C’était déjà face aux « Oranje » qu’ils s’étaient assurés d’une première médaille olympique en gagnant leur demi-finale à Rio. Les Red Lions allaient ensuite perdre la finale (4-2) face à l’Argentine.

La vague irrésistible qui semblait emporter les Red Lions en 2020, a ralenti notamment après la défaite et la 3e place à l’Euro d’Amstelveen. Shane McLeod estime néanmoins que l’année supplémentaire a permis à son groupe de gagner en maturité et profondeur. L’objectif déclaré a toujours été l’or olympique, comme celui de Rio en 2016 avait été le podium.

Comment se présente le tournoi de Tokyo ? « Nous sommes très satisfaits du travail fourni depuis l’Euro » a répondu Shane McLeod, le coach néo-zélandais à la tête de l’équipe depuis 2015. « Nous avons tout fait pour que l’équipe atteigne son meilleur niveau à partir des quarts de finale », qui est le moment ou le droit à l’erreur n’est plus permis. « Le seul regret est de n’avoir pu rencontrer l’Allemagne durant la préparation. En principe, vu la composition de notre poule les quarts de finale ne devraient pas poser problème (le Canada et l’Afrique du Sud sont sensiblement inférieurs aux autres). En revanche, dans l’autre poule ce sera plus ouvert. »

Pour se donner les meilleures chances de rencontrer un adversaire le moins fort possible, il s’agit de terminer la phase de poules (5 rencontres) le mieux classé possible. Après les Pays-Bas, le calendrier des Belges leur proposera l’Allemagne, autre grande nation européenne récente finaliste de l’Euro. Et justement c’est un des regrets du head coach « ne pas avoir pu rencontrer l’Allemagne lors de la préparation ».

« Ce sont deux gros matches pour commencer. On a surtout faim de commencer », reconnaît Felix Denayer, le capitaine de l’équipe qui jouera le match d’ouverture malgré sa participation active à la cérémonie d’ouverture en tant que porte-drapeau en compagnie de Nafi Thiam.

Une faim savamment entretenue par le staff. « Nous avons organisé dernièrement des entraînements courts, des matchs courts et on arrêtait dès qu’on sentait qu’ils voulaient vraiment y aller », a précisé McLeod.

« Nous jouerons ce match contre les Pays-Bas comme une finale, avec la volonté de gagner » a clairement fait entendre jeudi Nicolas De Kerpel présent dans l’équipe depuis 2018 et qui découvre donc les Jeux. « Mais bien sûr, nous ne montrerons pas toutes nos combinaisons tactiques comme ce serait le cas en quarts, en demie ou en finale. »

Le scénario idéal pour débuter le tournoi ? « Nous n’hésiterons pas à gagner 3-0, bien sûr, mais je préfèrerais un match serré pour voir vraiment ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins, tout cela pour grandir dans le tournoi. Et puis, pour éviter une certaine euphorie et déconcentration », a confié encore le patron sportif des numéros 2 mondiaux.

L’adaptation du règlement permet désormais de modifier la composition du groupe des seize joueurs sur la feuille de match d’une rencontre à l’autre. Et donc, un remplacement n’est plus définitif. Une bonne chose compte tenu de la blessure (mollet) de Tom Boon, la plus fine gâchette de l’équipe, qui devrait ainsi céder sa place samedi et permettre à Thomas Briels de jouer.

Après la rencontre contre les Pays-Bas (FIH 2), suivront pour les Red Lions les autres matches de la poule B : face à l’Allemagne (FIH 5/le 26 juillet), l’Afrique du Sud (FIH 14/le 27), le Canada (FIH 10/le 29) et la Grande-Bretagne (FIH 6/le 30).

La poule A réunit l’Australie (FIH 1), l’Inde (FIH 4), l’Argentine (FIH 7), l’Espagne (FIH 9), la Nouvelle-Zélande (FIH 8) et le Japon (FIH 15).

La phase par élimination directe débutera avec les quarts de finale croisés (le 2 août) qui seront suivis par les demi-finales (4) et la finale (6).

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