© belga

Le futur olympique au menu du CIO

Fin avril, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait indiqué que les Jeux Olympiques de Tokyo seraient « difficiles » à organiser si la pandémie de coronavirus n’est pas contenue d’ici à l’été 2021.

La commission exécutive du CIO va faire le point jeudi au cours d’une visioconférence sur les conséquences de la pandémie de Covid-19 qui a entraîné le report d’un an des Jeux Olympiques de Tokyo, et doit également valider la tenue inédite en juillet d’une session virtuelle.

Si certaines fédérations internationales basées en Suisse, comme la FINA (natation), ont entamé un retour partiel de leurs employés au bureau, le télétravail reste encore en vigueur dans beaucoup d’entre elles, notamment au Comité international olympique. Quant aux grands conclaves, ils se tiennent également à distance. Ce sera notamment le cas du congrès de la Fédération internationale de football (FIFA), programmé initialement en septembre à Addis Abeba et qui se tiendra « en ligne » le 18 septembre. La 136e session du CIO, prévue à l’origine à la veille de l’ouverture des JO de Tokyo, en juillet prochain, n’y échappera pas: l’exécutif olympique, réuni en visioconférence autour de son président Thomas Bach, doit valider jeudi sa tenue « à distance, via un système électronique sécurisé ». La commission exécutive va également discuter de l’ordre du jour de la session ainsi que de son déroulement, « y compris le système de vote électronique sécurisé ».

Les cardinaux du CIO devront en effet se prononcer sur certaines questions qui sont dans leurs prérogatives et pourraient notamment élire de nouveaux membres. Alors que le président de la FIFA Gianni Infantino en est devenu membre en janvier dernier, il était prévu que son homologue de World Athletics (la fédération internationale d’athlétisme, sport olympique N.1), le Britannique Sebastian Coe, soit élu en juillet prochain. Telle était l’intention avait fait savoir Thomas Bach en décembre dernier. Si la candidature du patron de l’athlétisme mondial n’avait pas été proposée pour la session de janvier 2020, en raison « des risques de conflit d’intérêts », la porte « reste ouverte à Sebastian Coe pour Tokyo », avait ainsi expliqué le patron allemand du mouvement olympique. Il était reproché à Coe d’avoir conservé ses fonctions de président exécutif d’une société de marketing sportif, CSM Sport. Les échéances olympiques ont été totalement bouleversées par la pandémie de coronavirus qui a déjà fait plus de 290.000 morts dans le monde. Le 24 mars, le CIO avait annoncé le report d’un an des JO de Tokyo initialement prévus du 24 juillet au 9 août 2020, une première pour des JO de l’ère moderne en temps de paix. Le 30 mars les Jeux de Tokyo étaient officiellement reprogrammés du 23 juillet au 8 août 2021.

Mais fin avril, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait indiqué que les Jeux Olympiques de Tokyo seraient « difficiles » à organiser si la pandémie de coronavirus n’est pas contenue d’ici à l’été 2021. Le président du comité organisateur avait même précisé qu’il n’y aurait pas de second report des Jeux et qu’ils seraient annulés. Jeudi, durant trois heures, le gouvernement olympique va ainsi analyser « les conséquences de la crise de la Covid-19 » sur les JO de Tokyo et notamment budgétaires, avec un rapport du groupe de travail « Here We Go » créé à cet effet, mais aussi sur les athlètes, les fédérations internationales, les comités nationaux olympiques et les détenteurs de droits. Les effets de la crise sur les finances du CIO seront également abordées. Fin avril, Bach avait estimé que le report des JO de Tokyo allait représenter pour le CIO un surcoût de « plusieurs centaines de millions de dollars ». L’instance qui emploie environ 600 personnes, « est en train de revoir (son) budget et (ses) priorités », avait-il ajouté.

Contenu partenaire