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La gymnastique féminine a déjà réussi ses Jeux, mais « le Top 8 sera compliqué »

En décrochant sa place pour les Jeux le 17 avril lors du Test-Event organisé à Rio, l’équipe féminine de gymnastique artistique belge est déjà entrée dans l’histoire du sport belge. Jamais avant elle, la Belgique n’avait été présente en équipe dans ce 3e sport en importance des JO dont la popularité remonte à 40 ans et l’éclosion de la petite fée roumaine Nadia Comaneci.

En vue des Jeux de Londres, il avait manqué un point aux Belges lors de ce même Test-Event pour rejoindre la capitale britannique. A Rio, parmi les douze équipes, seules les huit premières des qualifications se retrouveront en finale. Tel était l’objectif que s’était fixé Yves Kieffer, l’entraîneur français, qui dirige depuis 2009 le centre de haut niveau de Gand où sont réunies toutes les gymnastes qui vivent en internat.

Depuis l’annonce de la sélection, la N.1 belge Axelle Klinckaert a dû renoncer. « Elle a un problème au niveau de la rotule, C’est une fragilité liée à la croissance. C’est difficilement prévisible d’autant qu’elle est très dure au mal. Elle a tendance à dépasser son mal. Elle devrait plus écouter son corps. Elle va pouvoir récupérer mais cela arrive au mauvais moment. C’est le côté un peu négatif. Sa remplaçante Rune Hermans n’est pas normalement remplaçante. Elle l’est devenue avec ses soucis de dos. Elle va beaucoup mieux et c’est incroyable ce qu’elle a progressé en l’espace d’un mois. Elle a augmenté son niveau à tous les agrès. Elle va faire le Allround. Si elle fait une compétition normale, elle sera en finale », a précisé Yves Kieffer.

« On va surtout essayer de faire une bonne compétition. On est dans le premier tour (tôt le matin, ndlr), ce qui n’est jamais facile. On aurait préféré être dans une rotation au milieu ou à la fin. C’est un petit désavantage », reconnaît le technicien parisien qui dirige l’équipe en compagnie de son épouse Marjorie Heuls et de Matthieu Zimmermann. « En même temps le point positif c’est que nous sommes avec les Chinoises. C’est une grande nation qui est suivie, qui va se battre pour le podium voire la 1e place. »

« Le Top 8 sans Axelle ce sera compliqué. Avec elle, on pouvait l’envisager. Là, le niveau va être très serré. On va perdre 1,50 point sur la valeur de l’équipe c’est beaucoup. On se dit plutôt, essayer de progresser dans la hiérarchie, deux filles en finale du Allround (Rune Hermans et Nina Derwael) et on a Nina qui est excellente aux barres asymétriques et une finale dans cet exercice ce serait superbe. »

« Elles sont prêtes depuis deux semaines, là ce sont des petites choses que l’on améliore. On a envie de faire quelque chose.On leur a dit qu’il fallait rêver. C’est le moment de le faire. »

En vue des Jeux Olympiques, « nous avons élevé notre niveau de difficulté. On a voulu faire des enchaînements difficiles. On espère être au point car les mouvements sont nouveaux. En tout cas, nous arriverons avec un niveau bien différent de celui du Test-event. Et toutes vont avoir un niveau beaucoup plus élevé. A part le saut, nous avons des exercices dans les trois autres agrès qui valent la finale. Donc, on va prendre des risques, sur la réussite », prévient le Parisien, devenu Gantois, qui a mené sa compatriote Emilie Le Pennec à la médaille d’or aux barres asymétriques en 2004.

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