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La Fédération Wallonie-Bruxelles laisse la porte ouverte aux sports émergents

Le budget étant déterminé, il reste, en vue des Jeux olympiques de Tokyo en 2020, à opérer les choix des disciplines sportives sur lesquelles les efforts de soutien vont être portés. Le ministre des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles ne veut cependant rien précipiter.

« Stratégiquement, il faut consolider les disciplines dans lesquelles nous sommes bons et laisser la porte ouverte aux disciplines émergentes où on pourrait faire de bons résultats », précise Rachid Madrane. « Tout cela en accord avec les communautés et le Comité Olympique Interfédéral Belge (COIB). J’ai envie d’avoir un spectre plutôt large, de manière avoir différentes disciplines mais néanmoins faire un focus vers quelques grandes disciplines sélectionnées avec le COIB et mon homologue flamand. Je ne veux pas mettre tous les oeufs dans le même panier, même si je pense qu’on ne peut pas être bon dans tout. Je suis tout à fait d’accord avec le COIB qu’à un moment donné il faut concentrer le tir sur quelques disciplines, et voir où les gens performent », ajoute-t-il.

Actuellement, la Fédération Wallonie-Bruxelles soutient dix sports: athlétisme, badminton, cyclisme, sports équestres, golf, tir aux clays, natation, taekwondo, triathlon et voile. Mais l’effort va s’étendre. « On va investir dans des infrastructures d’escalade, sport qui va être repris à Tokyo. On est en train d’investir sur un centre Adeps de tir (à Bruxelles, ndlr), car on a déjà eu des médailles (Lionel Cox à Londres). Le cas du basket féminin (qualifié pour la première fois depuis 10 ans pour l’Euro) doit être discuté avec nos homologues flamands et le COIB pour savoir si ce dernier est apte à envoyer une équipe supplémentaire ».

Compte tenu des budgets, certes constants mais néanmoins limités, Rachid Madrane suggère: « Il est intelligent que l’on se répartisse les choses sur le territoire. Si les néerlandophones investissent dans telle discipline, peut-être que nous nous avons des résultats dans d’autres disciplines, peut-être est-ce qu’il faut investir dans celles-là. L’important au bout du compte est que les Belges fassent plus de résultats. Je l’ai dit à mon homologue flamand, je suis prêt à passer ensemble des accords sur une série de disciplines, que des athlètes néerlandophones puissent s’entraîner avec des athlètes francophones et inversement. J’y suis totalement favorable ».

A l’exemple de l’équipe nationale de hockey qui viendra s’entraîner au centre Adeps d’Auderghem. Un 2e terrain synthétique y sera disponible à cet effet en 2017.

Mais l’arbre ne doit pas faire oublier la forêt. Et Rachid Madrane insiste: « pour qu’il y ait du sport de haut niveau, il faut qu’il y ait du sport pour tous. Pour qu’il y ait des athlètes de haut niveau, il faut qu’il y ait des gamins qui franchissent les portes d’un club sportif ». Il rejoint en cela Philippe Vander Putten, le CEO du COIB, qui estime qu’il s’agit là d’un cercle vertueux. « J’en suis convaincu, l’un nourrit l’autre et vice versa ».

La forte augmentation des demandes d’inscription en athlétisme et en hockey, au lendemain des JO de Rio, en est une confirmation.

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