© AFP

« Je croyais que c’était mort », Ismaël Debjani échoue pour ne pas y avoir cru jusqu’au bout

Les jours se suivent et se ressemblent pour les Belges aux Mondiaux d’athlétisme de Londres. Au lendemain de l’élimination de justesse de Soufiane Bouchikhi des séries du 5000 m, pour avoir mal calculé le nombre de concurrents devant lui, Ismaël Debjani a connu un sort similaire, jeudi en séries du 1500 m.

« J’ai relâché comme un c… » a été la première réaction du recordman de Belgique (3:33.70) en apprenant que son élimination a tenu à 61/100es de secondes. Les six premiers des trois séries plus les six meilleurs chronos passaient en demi-finales. Le Jumétois a terminé 12e de sa course en 3:43.71, dans la plus rapide des trois séries. Le dernier repêché au temps est le Kenyan Ronald Kwemoi en 3:43.10.

« J’ai relâché, je pensais que c’était mort. J’avais du jus. Mon mental a lâché. J’aurais dû terminer à fond, j’ai terminé en roue libre », a-t-il poursuivi.

Ismaël Debjani n’a pas pu profiter de l’avantage que constitue en général le fait de courir la dernière série. Il n’a pas réussi à apprendre le chrono à réaliser pour figurer au tour suivant avant le départ de sa course. « Quand je les ai vu partir (les premiers de sa série), je pensais que c’était foutu. »

Il a ensuite expliqué sa course. « J’ai suivi, j’ai essayé de me placer. Cela bousculait beaucoup. J’ai fait pas mal d’extérieur. Ça s’est détaché d’un coup. J’ai eu du mal à tenir. Je me suis dit: ‘tiens bon, tiens bon, tiens bon’. Mais une fois que je me suis retrouvé tout seul… »

Debjani ignorait qu’il occupait la 12e place de sa série et pouvait toujours se qualifier. « J’ai mal calculé. Je pensais que j’étais dernier. Je me suis dit les six premiers sont devant, je ne vais pas être repêché… »

A sa décharge il s’était blessé à Heusden fin juillet, ce qui a perturbé la fin de sa préparation.

On notera par ailleurs la surprenante élimination à l’issue de ces séries, du champion olympique de Rio Matthew Centrowitz.

L’Américain qui n’avait réalisé que le 14e temps mondial en 3:33.41 cette année, a carrément fini dernier de sa série en 3:48.34.

Les Kényans Kiprop, Manangoi et Cheruiyot, le Néo-Zélandais Willis, le Marocain Iguider, le Polonais Lewandowski ou le Norvégien Ingebrigtsen se sont en revanche tous qualifiés.

Contenu partenaire