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Haltérophilie: des accusations « très graves et préoccupantes »

Le Comité international olympique (CIO)a jugé lundi « très graves et préoccupantes » les accusations portées contre la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) concernant des pratiques de dopage, dans une enquête de la chaîne de télévision allemande ARD diffusée dimanche.

Selon ARD, l’IWF, sous la houlette de son président historique, le Hongrois Tamas Ajan, a couvert pendant des années des pratiques de dopage et mis en place « une culture de corruption ».

Dans un communiqué, le CIO prend « acte du contenu » du reportage et juge les accusations « très graves et préoccupantes ».

« Malheureusement, ajoute le CIO, les auteurs du programme télévisé n’ont aucunement fait mention des remarques que le CIO leur a adressées ».

Ainsi, « contrairement à ce que prétend ARD », le CIO n’est « pas en possession de +la plupart des documents+ sur lesquels le film est basé », documents concernant les statistiques sur le dopage et ceux concernant les irrégularités financières présumées.

L’instance rappelle également que le contrôle de la conformité des fédérations internationales avec le Code mondial antidopage n’est pas de son ressort mais « relève de la seule responsabilité de l’Agence mondiale antidopage (AMA) ».

Le CIO annonce également la création d’une commission disciplinaire afin que des mesures « immédiates » soient prises après « la confession de dopage de Rattikan Gulnoi », médaillée de bronze thaïlandaise aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Le CIO rappelle aussi avoir placé en juin 2017 l’IWF sous contrôle face au nombre « inacceptable » de cas de dopage, avant de confirmer sa présence aux JO de Paris-2024.

Enfin, l’instance souligne avoir reçu en 2010 une plainte à l’encontre de M. Ajan, concernant « de prétendues irrégularités financières au sein de l’IWF ».

L’affaire avait été portée devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), lequel avait statué que « ni le CIO ni le TAS n’étaient compétents pour intervenir dans les comptes internes d’une fédération internationale ». Le CIO avait donc dû clore le dossier en 2012.

Mais en raison d’une modification du code d’éthique et du fait que le programme télévisé « peut contenir des éléments nouveaux », la cheffe de l’éthique du CIO « demandera à ARD de lui transmettre toute la documentation en sa possession en vue de traiter convenablement ce dossier ».

Le dossier de l’IWF devrait aussi être au menu d’une réunion de la Commission exécutive du CIO programmée mercredi à Lausanne, à la veille de l’ouverture des Jeux olympiques de la Jeunesse et avant une session du CIO prévue vendredi.

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