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GP de France: Hamilton domine mais les embouteillages gâchent la fête

Lewis Hamilton a dominé vendredi les deux premières séances d’essais libres du Grand Prix de France au Castellet (sud-est), dont les retrouvailles avec la F1 ont été gâchées par d’énormes embouteillages aux abords du circuit Paul-Ricard.

Le pilote Mercedes a signé le meilleur temps de la journée en 1 min 32 sec 231/1000 lors de la première séance, la chaleur et le vent ne lui permettant pas d’améliorer en fin d’après-midi.

Bonne nouvelle pour le Britannique, les moteurs Mercedes qui propulsent sa monoplace, ainsi que les Force India et les Williams, bénéficient des dernières améliorations en date, ce qui n’était pas assuré la veille encore.

« Le nouveau moteur a l’air bien né mais nous ne connaîtrons son vrai potentiel que demain (samedi), a commenté le quadruple champion du monde. C’est toujours un défi quand on arrive sur un nouveau circuit, mais on apprend constamment de nouvelles choses et j’adore le défi d’essayer d’être dans le rythme avant tout le monde. »

Son équipier finlandais Valtteri Bottas a vécu une journée moins satisfaisante, une fuite d’eau du système de refroidissement de sa monoplace ayant écourté sa deuxième séance.

Ferrari a été à la peine du point de vue du chrono derrière les Mercedes et les Red Bull, mais elle a coutume de cacher son jeu en début de week-end.

« Ce n’est pas le tracé le plus excitant de la saison mais il y a des endroits piégeux, ce qui le rend intéressant », a réagi Sebastian Vettel, après cette journée de découverte d’un circuit sur lequel les F1 n’avaient plus roulé en Championnat du monde depuis 1990.

– « Plaisamment surpris » –

« J’ai eu un peu de mal dans les deux séances mais, sur les longs relais, cela commençait à mieux fonctionner », a souligné l’Allemand de la Scuderia, qui signe le 5e temps.

L’Australien Daniel Ricciardo (Red Bull), assez critique jusque-là vis-à-vis du tracé, a confié avoir été « plaisamment surpris » par ses premiers tours de roues.

Le vent, très changeant, semble avoir gêné beaucoup de pilotes tout au long de la journée, dont Marcus Ericsson.

Dans la matinée, le pilote Sauber s’est fait une belle frayeur lorsque sa voiture s’est embrasée après avoir heurté latéralement le mur.

Les commissaires de piste n’ont pas immédiatement utilisé d’extincteur et le Suédois a pris tout son temps pour quitter son cockpit car il ne pouvait voir les flammes, ayant perdu son rétroviseur droit dans le choc.

Sa Sauber étant trop endommagée, il n’a pas pu prendre part à la deuxième session.

Le Mexicain Sergio Pérez (Force India) a également connu une mésaventure, cette fois dans la deuxième séance, lorsqu’il a perdu sa roue arrière gauche, peu après un passage aux stands.

– Tribunes désertes –

Les milliers de spectateurs bloqués dans les bouchons, et qui pour certains ont décidé de rebrousser chemin avant d’arriver au circuit, n’auront pas assisté à tout cela.

La première séance d’essais libres s’est déroulée devant des tribunes quasiment désertes, la situation ne s’améliorant que très lentement au cours de l’après-midi.

Le problème des accès routiers a beau avoir été identifié de longue date par les organisateurs (le circuit était déjà réputé difficile d’accès quand il accueillait la F1 avant 1990), celui-ci ne semble pas avoir été résolu.

Le trafic « a dépassé un peu ce qu’on avait attendu mais on fait tout notre possible pour que ce soit différent » samedi et dimanche, ont réagi les organisateurs en début de soirée.

« On a décidé d’un certain nombre de mesures correctives, avec l’ouverture des parkings dès 06h30 (04h0 GMT) », au lieu de 08h00, a précisé Gilles Dufeigneux, directeur général du Groupement d’intérêt général (GIP) en charge du GP de France.

« On demande aux gens d’anticiper leur départ, de favoriser le covoiturage et peut-être aussi de prendre un peu plus leur mal en patience », a-t-il poursuivi, en référence aux spectateurs ayant fait demi-tour avant d’atteindre le circuit.

La préfecture du Var, le département où se situe le Castellet, devait communiquer dans la soirée sur une adaptation du plan de transport, a-t-il ajouté.

« L’affluence s’est concentrée entre 10h00 et 13h00 », a indiqué la préfecture dans un communiqué diffusé en début d’après-midi et annonçant l’ouverture des 25.000 places de parking et le doublement des voies de circulation.

Pourtant, vers 16h40, alors que la deuxième séance était bien entamée, de nombreux spectateurs arrivaient seulement sur le circuit…

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