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Explosions de Boston : quand le sport se retrouve sous les bombes

Anthony Planus
Anthony Planus Journaliste

L’explosion simultanée de deux bombes a fait 3 morts et 144 blessés près de l’arrivée du marathon de Boston, lundi. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une manifestation sportive est la cible de ce type de violences. Retour sur Munich 1972, Atlanta 1996, etc.

Le massacre de Munich 1972 Cinq septembre 1972, les Jeux Olympiques de Munich ont débuté depuis 10 jours quand, au petit matin, un commando composé de huit terroristes pénètre dans le village olympique, abat deux membres de la délégation israélienne et en prend neuf autres en otage. Septembre Noir, l’organisation qui a fomenté cette attaque, exige la libération de 234 prisonniers retenus en Israël. Après une journée d’extrême tension, la police allemande décide de lancer l’assaut sur la tarmac de la base aérienne de Fürstenfeldbruck. C’est le désastre. Les terroristes sont abattus, mais pas avant qu’ils n’exécutent tous les otages.

Atlanta 1996 : le village olympique touché en plein coeur

Nuit du 26 au 27 juillet 1996, à 1h20 heure locale, une bombe éclate au Parc du Centenaire, en plein coeur du village olympique d’Atlanta. Deux personnes sont tuées et 111 autres blessées. Le coupable, Eric Rudolph, ne sera arrêté que six ans plus tard. Ce militant anti-avortement déclarera alors que « l’objectif de l’attaque du 27 juillet était de confondre, de mettre en colère et dans l’embarras le gouvernement de Washington aux yeux du monde pour son abominable autorisation de l’avortement à la demande. Le plan était de forcer l’annulation des Jeux, ou au moins de créer un état d’insécurité, pour vider les rues autour des lieux et ainsi rendre inutiles les vastes sommes d’argent investies. »

Euro 1996 : un camion piégé

Quinze juin 1996, l’IRA (Irish Republic Army) fait exploser un camion piégé dans le centre de Manchester, une des villes d’accueil de l’Euro de football. L’attaque fait 206 blessés, mais pas de mort, le quartier ayant été évacué à temps.

CAN 2010 : un bus mitraillé

Huit janvier 2010, à la frontière entre l’Angola et le Congo, des rebelles angolais des Forces de libération de l’Etat du Cabinda (FLEC) mitraillent le bus de l’équipe nationale du Togo qui se rendait à la Coupe d’Afrique des Nations de football. Deux membres du staff sont tués et plusieurs autres blessés, dont deux joueurs. « On venait de passer la frontière, on avait rempli les formalités. On était encadrés par la police. Tout était clean. Il y a eu un mitraillage puissant. Tout le monde s’est jeté sous les sièges », avait alors déclaré à RMC le joueur Thomas Dossevi. « La police a riposté. On se serait cru à la guerre. On est choqués. Quand on sort du bus, on se dit : ‘Pourquoi nous ?' »

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