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Emma Meesseman: « Je ne réalise pas encore »

Emma Meesseman et Kim Mestdagh ont voyagé de nuit pour se rendre directement au point presse dimanche à Bruxelles pour commenter leur titre de championne WNBA avec Washington Mystics conquis jeudi aux Etats-Unis face à Connecticut Sun au terme de cinq manches en finale. Toutes les deux originaires de Ypres, les deux Belgian Cats avaient encore du mal à bien réaliser leur exploit. Emma Meesseman, 26 ans, élue MVP (Most Valuable Player), meilleure joueuse des finales, avouait même être « vidée » par « l’intensité des playoffs et le stress des finales ».

« Le premier sentiment est que je me sens vidée », a confié en effet l’intérieure flandrienne, 26 ans. « Je ne réalise pas encore ce que l’on a fait. Il y a eu tellement de stress, durant toute la semaine, j’étais nerveuse. C’était fou et ça m’a pris beaucoup d’énergie. Au coup de sifflet final, j’étais juste heureuse. C’est sans doute l’une de mes plus belles expériences. Mais pour l’instant, je veux d’abord rentrer à la maison, dormir un peu et ensuite je vais vraiment apprécier ce que l’on a fait. C’était énorme. La finale s’est jouée en cinq manches, même la demi-finale contre Las Vegas c’était aussi des finales pour nous ».

Considérée comme la pièce manque du puzzle de son coach, Mike Thibault après la finale perdue l’été dernier contre Seattle, Emma Meesseman appréciait juste le fait de progresser d’année en année. « Cela ne m’a pas mis plus de pression de dire que j’était la pièce manquante. Parce que je n’y crois pas. Je n’aurais pas été capable de faire ça l’an dernier. L’été dernier, j’étais fatiguée, je voulais profiter de ma famille et il y a eu les Belgian Cats (Meesseman avait laissé de côté la WNBA pour la Coupe du monde avec la Belgique, 4e à Tenerife, ndlr). Je suis toujours la même joueuse. J’ai juste réussi à être plus agressive en prenant mes responsabilités, surtout durant les playoffs et puis les tirs sont rentrés, c’est juste ça. On a beaucoup travaillé avec le staff et cela a porté ses fruits en playoffs. Je travaille toujours pour progresser, je suis sans doute meilleure, mais je veux continuer à évoluer. »

Et les objectifs ne manquent pas pour la Belge d’1m93. « Le principal reste les JO avec la Belgique. On doit encore se qualifier, mais c’est un rêve d’aller aux Jeux à Tokyo l’an prochain. Puis il y les qualifications pour le championnat d’Europe (dès le 14 novembre contre l’Ukraine, ndlr), et je veux gagner des trophées avec mon équipe russe. En fait je veux gagner tout ce que j’entreprends. »

Après une grosse semaine de repos, Emma Meesseman mettra le cap vers Ekaterinbourg avec qui elle a déjà gagné trois fois l’Euroligue. L’intérieure flandrienne ne sera pas là mercredi contre Castors Braine au Dôme en ouverture de l’Euroligue. Elle reviendra ensuite en Belgique en novembre pour les qualifications en vue de l’Euro 2021. La prochaine fenêtre internationale est prévue en février avec le tournoi préolympique dont le tirage des groupes se fera en fin d’année.

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