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24 Heures du Mans : doublé des Audi hybrides

L’Audi R18 e-tron quattro du Français Benoît Tréluyer, du Suisse Marcel Fässler et du Belgo-Allemand André Lotterer a remporté dimanche la 80e édition des 24 Heures du Mans automobiles, la première victoire d’une voiture hybride depuis la création de la course en 1923.

Partie en pole position, l’Audi N.1 a surmonté toutes les embûches et finalement bouclé 378 tours, terminant avec un tour d’avance sur l’autre Audi hybride engagée, la N.2 du trio Kristensen-McNish-Capello, et trois tours d’avance sur la N.4 de Rockenfeller-Jarvis-Bonanomi, une Audi ultra-légère mais non-hybride.


« Gagner ici, avec une voiture hybride, c’est fantastique, car c’est toujours très dur de gagner au Mans », a dit le Dr Wolfgang Ullrich, grand manitou d’Audi Sport.


« On a eu quelques problèmes pendant la course mais toute l’équipe a réussi à les surmonter et nous avons trois voitures sur le podium. En plus, faire gagner une hybride au Mans, c’est nouveau et ça nous convient bien, car nous avons toujours essayé ici de faire avancer les technologies du futur », a ajouté le pape de l’endurance moderne.


L’Audi N.1 a mené une bonne partie de la course, mais elle n’a été sûre de sa victoire que sur le coup de midi, à trois heures de l’arrivée, quand l’Ecossais Allan McNish, au volant de l’Audi hybride N.2, est parti à la faute dans les virages du karting et a perdu un temps précieux pour faire réparer son capot avant.


Comme un peu plus tôt l’Espagnol Marc Gené avait envoyé dans le rail l’Audi N.3, la faisant chuter à la 5e place, la Lola-Toyota de Prost-Heidfeld-Jani, 4e au classement général et première voiture privée, a échoué au pied du podium mais évité de justesse un quadruplé historique de la marque aux anneaux.


En 14 participations aux 24 Heures du Mans depuis 1999, c’est la 11e victoire d’Audi, à ajouter à une victoire de Bentley (groupe Volkswagen, comme Audi) en 2003, avec la même équipe de pilotes, de mécaniciens et d’ingénieurs.


C’est aussi la deuxième victoire consécutive du trio constitué de Tréluyer, Fässler et Lotterer, mais avec un proto bien différent de celui de 2011, complètement revu et corrigé, allégé, et équipé d’une motorisation hybride, avec deux moteurs électriques, à l’avant, faisant de cette R18 le 4×4 le plus rapide du monde.


« L’an dernier, j’avais fait la photo du podium puis j’avais fait tomber mon téléphone dans la piscine et je l’avais perdue. C’est pour ça qu’on a gagné à nouveau ici, pour que je puisse refaire la photo », a plaisanté Tréluyer, quasi-inconnu jusqu’à sa première victoire au Mans, l’an dernier, et nouveau porte-bonheur français de la marque aux anneaux.


Les autres catégories ont été très animées, avec des vainqueurs britanniques et vénézuélien en LMP2, dans l’écurie américaine Starworks, italiens et finlandais en GTE-Pro, grâce à l’écurie AF Corse de Giancarlo Fisichella, français et portugais en GTE-Am, dans les Chevrolet Corvette de Larbre Compétition. Peugeot n’était plus là, mais Le Mans a quand même vibré.


Sportfootmagazine.be, avec Belga

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