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Andy Schleck, prêt à perdre sa deuxième place pour gagner le Tour

Andy Schleck, deuxième du Tour de France à 8 secondes d’Alberto Contador, a affirmé mercredi qu’il n’avait qu’une seule option pour prendre le maillot jaune jeudi: attaquer dans le Tourmalet, la dernière ascension de la 17e étape.

Comment vivez-vous vos dernières heures avant l’un des moments les plus importants de votre carrière?
Andy Schleck. Je suis concentré à 100% sur la course. J’ai envie de gagner, je sais que c’est demain (jeudi) que ça se décidera. Il y a encore deux jours importants demain et le contre-la-montre (samedi). J’ai toujours voulu avoir mon pic de forme au Tour. Ma condition physique ne peut pas être mieux que maintenant. Avec ça, je pense que je peux faire quelque chose.

On vous a vu revenir de l’entraînement en voiture. Etes-vous allé jusqu’au Tourmalet?
(Sourire, il passe le micro à Bjarne Riis qui répond). On est allé voir le chrono! Non, le Tourmalet est loin. On est parti d’ici, on est allé sur le parcours à quelques kilomètres d’ici. Il s’est entraîné derrière la voiture, il a fait la première ascension, Marie-Blanque, un peu de la descente et on est rentré en voiture.

Savez-vous lire quand Contador est dans un mauvais jour?
Andy Schleck. De toute façon, on arrive à la fin du Tour, on n’a plus le temps. Je ne peux pas attendre un mauvais jour d’Alberto. Il ne me reste qu’une chance, c’est demain.

Existe-t-il une seule ou plusieurs options pour le distancer?
Il n’y a qu’une option, c’est le Tourmalet. Si je fais quelque chose avant, ça ne marchera pas.

Quelle avance vous semble nécessaire avant le contre-la-montre?
C’est difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut que je sois en jaune. Je suis sûr et certain que je ferai un bon contre-la-montre, même si Alberto est un spécialiste. Avec une minute, je serais content. Plus, c’est mieux. Moins, ça suffira peut-être quand même.

Contador a l’air moins fort que l’an dernier. Avez-vous la même impression?
Peut-être qu’il est au même niveau et que je suis meilleur. Je ne pense pas qu’il aille moins vite. Je pense qu’on est plus proche. J’ai progressé, il faut regarder les écarts derrière. La première semaine, c’était lui ou moi. Même si ces derniers jours, on a vu qu’il avait des coureurs qui revenaient en forme: Sanchez, Van den Broeck et Menchov qui sera un homme important demain.

Ne craignez-vous pas que Menchov, qui vise votre deuxième place, soit un allié pour Contador?
Non. Ce n’est pas comme si on était sur du plat et qu’ils peuvent se relayer. Le Tourmalet, c’est raide. A deux, ce n’est pas un grand avantage, ça peut même être un désavantage parce qu’il faut changer de rythme.

Qu’est-ce qui vous fait penser que vous pourrez dominer Alberto?
J’ai le sentiment de ne pas avoir encore pu tout donner. Dans les ascensions, je peux faire encore plus. Quand ma chaîne a sauté (lors de la 15e étape), j’avais 50 secondes de retard en remontant sur le vélo. En haut du col, j’avais 15 secondes. J’ai comblé un gros écart.

Que ferez-vous si la chaîne de Contador saute?
(Long sourire gêné). Je ne… Ca n’arrivera pas. Ca ne se décidera pas sur une chaîne qui saute.

Etes-vous prêt à perdre votre podium pour gagner le Tour?
Il faut je tente tout demain. Peut-être que je risque ma deuxième place. J’ai un peu d’avance, je ne pense pas que je la perdrai mais c’est une possibilité. Je suis dans la forme de ma vie, j’étais en forme hier, avant-hier, il n’y a pas de raison que je ne sois pas en forme demain.

Sportmagazine.be, avec Belga

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