© CHRISTOPHE KETELS

Un agent plus si secret

Métier assez mystérieux, l’agent de joueur suscite pas mal de fantasmes chez les amateurs de football. Pour faire la lumière sur ce rôle de l’ombre, nous avons suivi Zouhair Essikal, l’homme faisant le plus de deals internationaux en Belgique. Immersion au cœur d’un milieu tiraillé entre mythes et réalités.

Esquivant les gouttes et bravant le froid, c’est en grelottant que nous arrivons à notre rendez-vous avec Zouhair Essikal, l’un des agents les plus influents en Pro League. A contrario, les murs de cette bâtisse de l’Avenue Louise, eux, transpirent le ballon rond. L’escalier en colimaçon menant au premier étage réveille immédiatement cette âme d’enfant enfouie au plus profond de notre cœur de passionné. Les maillots de Mohamed Elneny, Siebe Van der Heyden ou encore Jadon Sancho, soigneusement encadrés, nous accompagnent jusqu’au bureau de l’homme chargé notamment des intérêts de Teddy Teuma et Casper Nielsen.

Il faut avoir une connaissance précise des clubs: style de jeu, derniers joueurs arrivés, joueurs susceptibles de partir. Rien ne doit être laissé au hasard.» ZOUHAIR ESSIKAL

Un écran plat attire tout de suite notre attention. Dessus figurent les demandes en temps réel de clubs des quatre coins du monde. Des informations qui émanent d’une plateforme reliant directement les clubs utilisateurs à certains agents. «Les deux parties en font un usage différent», explique Killian Vandersande, un des membres de l’équipe. «Si nous l’utilisons pour servir les demandes, les clubs, eux, s’en servent également pour tenter de dégraisser leur noyau en proposant directement leurs joueurs à une autre institution, sans passer par un agent.» Un outil aux airs de privilège, étant donné que tous les agents n’en profitent pas. Pour cause, il s’agit d’un avantage assez onéreux: 40.000 cacahuètes annuelles à raison d’un contrat de trois ans.

Zouhair Essikal et ses collaborateurs se consultent constamment. Chaque membre de l'équipe a ses spécialités et ses régions de prédilection, mais Essikal décide de ce qui est prioritaire.
Zouhair Essikal et ses collaborateurs se consultent constamment. Chaque membre de l’équipe a ses spécialités et ses régions de prédilection, mais Essikal décide de ce qui est prioritaire. © Bega

250 appels par jour

Au bout de la pièce, Zouhair Essikal et son équipe (Mikael Evers, Denis De Keyser, Taylan Arslan et Killian Vandersande) sont posés autour d’une table. Les coups de téléphone sont incessants. «On passe environs 250 appels par jour. Les premiers coups de fils commencent à 7h30 et les derniers arrivent après minuit, car on travaille également avec des clubs américains qui sont sur un créneau horaire différent. On discute avec des clubs, des joueurs et, dans mon cas personnel, j’ai également pas mal de contacts avec des agents étrangers. Notre job c’est de prouver que le joueur que nous présentons est le plus adapté à la demande du club. Pour cela, il faut avoir une connaissance précise de celui-ci: style de jeu, derniers joueurs arrivés, joueurs susceptibles de partir. Rien ne doit être laissé au hasard. Cependant, le mercato d’hiver est un peu plus calme et moins lucratif pour nous», note Zouhair Essikal. «La priorité ici n’est pas de faire un gros coup, mais de replacer nos joueurs qui ne jouent pas.» À titre d’exemple, le défenseur unioniste Siebe van der Heyden est l’archétype du joueur taillé pour le mercato d’été: titulaire indiscutable, peu de back-ups disponibles dans son club actuel et un intérêt croissant des championnats du G5 européen.

Le réseau d’Essikal ne se limite en effet pas à la Pro League: «Étant donné que j’ai travaillé auparavant pour une structure internationale, j’ai un réseau très élargi. Beaucoup d’agents bossent bien en Belgique, mais peut-être que certains ont une limitation sur la Liga ou la Ligue 1. Moi pas. C’est ainsi que l’on peut se retrouver avec une offre de Majorque pour Van der Heyden l’été dernier.» Ou de Valladolid, récemment venu aux nouvelles pour le Bruxellois, sans que l’opération ne soit finalisée.

Autre dossier dans le portefeuille de l’agent bruxellois, le cas du Coutraisien Faïz Selemani : « Il fallait régler sa situation, car il y avait énormément d’intérêt pour lui. On a réussi à trouver un deal win-win qui contente le joueur et permet au club de conserver un de ses meilleurs atouts offensifs dans sa lutte pour le maintien. Mais je n’entrerai pas dans les détails.»

En ce 27 janvier, jour de notre visite, le mercato entre dans le money-time. L’ambiance au sein de l’équipe est toutefois assez sereine. Chaque membre a ses spécialités et zones géographiques de prédilection. Cependant, toutes les décisions sont discutées et Zouhair Essikal chapeaute l’ordre des priorités. En fin de matinée, le dossier du moment concerne Éder Balanta. Un club turc, Konyaspor, montre beaucoup d’intérêt pour le milieu brugeois. Une attirance réciproque, mais les négociations sur la forme et le prix du transfert semblent compliquées. Le Colombien sera finalement prêté à Schalke 04 le jour de la deadline.

Killian Vandersande, lui, connaît très bien le marché au Moyen-Orient et c’est aussi via ses services que Mamadou Fall ou KnowledgeMusona ont foulé les pelouses de notre championnat. Toutefois, son carnet d’adresses lui permet d’étendre ses services outre-Manche. «Notthingham Forest cherche un ailier et un numéro six», dit-il en déboulant du couloir. S’il n’a pas encore eu de contact direct avec le club anglais, il entretien une excellente relation avec l’Olympiacos, appartenant au même propriétaire, le grec Evángelos Marinákis. La preuve par l’exemple de l’élasticité dont peut jouir le réseau d’un agent dans le milieu du football.

On a beaucoup tiré sur les agents, mais tout ce qu’il s’est passé n’aurait pas pu se produire sans que les clubs soient complices.» ZOUHAIR ESSIKAL À PROPOS DU FOOTGATE

Les discussions s’enchaînent et les smartphones chauffent de plus belle. Le fondateur de Libera Sports interpelle plusieurs fois les membres de son équipe sur l’évolution de leur recherche. «Ils souhaitent un ailier, c’est donc probable qu’Emmanuel Dennis ait un bon de sortie», s’interroge-t-il. «Mais en Belgique, seuls Bruges et l’Antwerp ont les moyens de se l’offrir.» Si elle n’aboutira pas, il s’agit d’une réflexion habituelle dans le cadre d’une demande de clubs à agents. Car sur le marché actuel, les clubs définissent des profils, mais les agents viennent également frapper à la porte des institutions avec différents noms: «Un club peut me contacter en signifiant son besoin du moment ou alors cibler un joueur en particulier sur lequel il aimerait un complément d’informations», explique Essikal. «Par exemple, Qarabag a un arrière gauche assez intéressant. Récemment, un club m’a contacté pour connaître la situation exacte du joueur, c’est-à-dire qui s’en occupe et quelles seraient ses conditions. Les clubs préfèrent travailler cachés. Le prix ne sera peut-être pas le même si l’agent vient prendre la température au préalable. Les clubs avec plus de moyens sont susceptibles de recevoir un prix gonflé. C’est la logique du marché. À côté de ça, Qarabag aurait pu me dire qu’ils avaient un joueur prêt à franchir un palier pour lequel ils attendent deux millions. Quelques semaines plus tard, si un club espagnol recherche un latéral avec les mêmes critères, je peux glisser son nom.»

Les datas, encore et toujours

Tout le défi est généralement de trouver le bon profil, remplissant un maximum de critères définis par le club. Pour cela, Zouhair et son équipe disposent d’outils data assez performants. «On essaye d’utiliser le plus d’outils identiques aux clubs pour que l’on puisse voir ce qu’eux voient. Ça renforce notre crédibilité car ils savent directement qu’on ne propose pas n’importe qui. À l’heure actuelle, les clubs ont des trusted agents et, souvent, ils ne décrochent qu’à ceux-là.»

«L’erreur de beaucoup de jeunes agents, c’est de proposer des joueurs dont ils ne maitrisent pas le dossier», poursuit-il. «C’est pour ça que les clubs décrochent rarement aux numéros qu’ils ne connaissent pas. On gagne la confiance et le respect du club en étant professionnel. Tu dois arriver au club avec un dossier complet et contrôlé, avec des informations correctes. Que cela découle sur un transfert ou non, ce n’est pas forcément l’important. Au moins, les dirigeants ont vu que tu travaillais de manière carrée et que tu ne vas pas leur faire perdre du temps. En ce qui concerne les joueurs, je ne prends pas de décision. Bien entendu, je les conseille, mais je les responsabilise un maximum.»

D’ailleurs, le bureau de Zouhair Essikal ne travaille qu’avec une trentaine de footballeurs. Privilégier la qualité à la quantité, c’est sa marque de fabrique: «Travailler avec trop de joueurs, ça nous oblige à laisser de côté leur suivi quotidien. Or, c’est primordial et nous attachons une importance toute particulière à ce volet».

Parmi cette trentaine de joueurs, certains attirent plus l’attention que d’autres. C’est notamment le cas de Casper Nielsen et Teddy Teuma. «Nielsen vient d’arriver et n’est pas disposé à déjà repartir», avance immédiatement l’agent. «Par contre, il y a énormément de clubs qui viennent aux nouvelles pour Teddy. Mais dans une discussion d’avant-mercato, il a directement précisé que ce n’était pas une priorité de partir en janvier alors qu’il reste la Coupe d’Europe et la lutte pour le titre. Des clubs essayent déjà de se positionner pour l’été prochain. Courant février-mars, nous aurons une discussion avec l’Union, car c’est elle qui reste maître du jeu pour le moment.» Les Bruxellois seront-ils en mesure de conserver le quatrième du dernier Soulier d’Or? «Teddy a conscience de son âge, mais aussi de son niveau. À l’image de son copain Casper, il se dit qu’il n’a pas envie d’avoir de limites. Il prendra conscience des possibilités que le marché lui offrira en espérant trouver une solution qui contentera tout le monde. C’est un des joueurs piliers du club, donc ça a aussi un prix.»

Aussitôt cette explication terminée, son téléphone se manifeste à nouveau. De l’autre côté du fil, Tim Matthijs, le directeur sportif du FC Malines. Le KaVé souhaite enrôler un attaquant avant le 31 janvier, histoire que l’arrivée du printemps ne soit pas synonyme de matches couperets pour le maintien des Sang et Or au sein de l’élite. Suite à l’appel, une discussion collégiale s’installe, mais aucun profil ne sort réellement du lot. InStat (société d’analyse de performances sportives fondée à Moscou en 2007, ndlr) trouvera un profil correspondant à la demande. De quoi illustrer une nouvelle fois le poids croissant des datas dans les rouages du football moderne.

Il y a énormément de clubs qui viennent aux nouvelles concernant Teddy Teuma. Courant février-mars, nous aurons une discussion avec l’Union.» ZOUHAIR ESSIKAL

Nouvelle réglementation

Un sport qui reste souvent pollué par des agents auto-proclamés sortis de nulle part. «Ça pénalise surtout les joueurs parce qu’ils peuvent se retrouver à signer des mandats avec une personne qui n’a aucune crédibilité sur le marché», met en garde Essikal. «C’est là que les problèmes peuvent arriver parce que si un joueur a été proposé douze fois dans un club, ça peut nuire à sa réputation. Au niveau des clubs, aujourd’hui, c’est plus encadré, notamment avec les nouvelles régulations.»

Des règles qui entreront en vigueur le 1er octobre et visent à améliorer le système. «Dans le travail, ça ne change pas grand-chose pour les agents établis», estime Essikal. «Il y a 300 agents enregistrés sur l’ancien système à la Fédération belge. Maintenant, les 300 n’ont pas la possibilité de discuter avec Michel Louwagie ou Vincent Mannaert. Certaines choses sont bien, comme la remise en place d’un examen. Ça peut paraître fou, mais des agents n’ont aucune connaissance en droit du travail. Je caricature, mais il n’y a qu’une seule chose qui les intéresse, c’est le montant de la commission. On gère quand même des carrières humaines, il y a donc un background nécessaire à posséder. La double représentation éliminée, je la comprends également totalement. On ne peut pas prétendre défendre les intérêts du joueur alors que l’on est cul et chemise (sic) avec le club en même temps. A contrario, le plafond de commissionnement est tiré par les cheveux.»

Des mesures arrivées sur la table en partie à cause de l’épisode du Footgate dont les échos ont fait beaucoup de mal à la profession. «Pour moi, c’est le système qui l’a permis. Si des gens ont franchi les lignes impunément, c’est parce qu’ils en avaient l’occasion», nuance notre homme. «On a beaucoup tiré sur les agents, mais tout ce qu’il s’est passé n’aurait pas pu se produire sans que les clubs soient complices. D’une certaine manière, je profite indirectement de cet épisode, car je fais partie de cette nouvelle génération d’agents, avec une autre méthode de travail, qui est arrivée en même temps que d’autres nouveaux directeurs sportifs. Après, j’ai toujours travaillé dans la transparence, même avant tout ça. Mes joueurs savent ce que je gagne.»

Une situation pas si courante, qui est toutefois amenée à changer: «Parce que la réglementation l’oblige, mais beaucoup de joueurs n’avaient aucune idée de ce que pouvait encaisser leur agent. L’évolution va dans le bon sens mais, à l’heure actuelle, il y a encore des situations comme celle que je viens de décrire. Tout n’est pas réglé, loin de là. C’est un peu comme les limitations de vitesse. Ce n’est pas parce que les amendes vont augmenter que plus personne ne fera du 180 km/h. Le zéro délit n’existe pas. Si 80% des transactions se font correctement, je pense que c’est déjà très bien.»

Si des pratiques douteuses enfreignent les lois, elles perturbent également les relations agent-joueur. «Il y a énormément de méfiance et d’inquiétudes, notamment de la part des familles des joueurs», déplore Essikal. «Je travaille dans plusieurs pays et je peux vous assurer qu’en Belgique, c’est plus frappant. Il y a une certaine distance avec son agent alors que normalement, c’est la personne que tu dois pouvoir suivre les yeux fermés. Je vois beaucoup de familles voulant gérer elles-mêmes la carrière d’un joueur, mais je le déconseille fortement. Quand il n’y a pas d’agent reconnu, ça ouvre la porte à des one shot. C’est le pire, car sur des transactions du genre, l’agent va surtout tenter de maximiser son gain puisque son travail s’arrête au moment de la signature.»

Le bureau d'agents de Zouhair Essikal ne s'occupe que d'une trentaine de joueurs, parmi lesquels Teddy Teuma.
Le bureau d’agents de Zouhair Essikal ne s’occupe que d’une trentaine de joueurs, parmi lesquels Teddy Teuma.

De jour comme de nuit

De paraphe au bas d’un bail, il ne sera pas question en cette fin d’après-midi, même si des échanges téléphoniques avec Ferencvaros interrompent notre entretien. Le club hongrois recherche un numéro 10 et le nom de Dino Hotic, maestro du Cercle la saison dernière, est avancé. Malheureusement, sa baisse de régime cette saison ne le placerait pas en bonne position dans la short list des dirigeants magyars.

Notre discussion reprend et s’oriente sur l’état du marché en Belgique. Les agents historiques tels que Mogi Bayat ou Didier Frenay ont-ils toujours autant de poids? «Personnellement, je sens qu’il y a moins de mainmise», répond le patron des lieux. «Après, ils se font peut-être volontairement plus discrets. À titre personnel, ça n’a jamais eu un impact sur mon travail. Mais je sais qu’un joueur lié à un petit agent ou à une personne n’étant pas vraiment attachée au monde du football pouvait se retrouver à une table et simplement acquiescer au moment de signer, sans aucune connaissance des conditions du papier qui figurait sous leurs yeux.»

On gagne la confiance et le respect d’un club en étant professionnel.» ZOUHAIR ESSIKAL

Une influence décroissante qui n’empêche pas que certains agents soient encore privilégiés par certains clubs. «Avant le Footgate, j’avais déjà fait des transferts à Gand alors que c’est un des clubs où l’on a appris certaines choses par après. Aujourd’hui, on ne parle pas de monopole, mais c’est un fait: les clubs continuent à travailler avec un nombre limité d’agents. Aucun rapport avec une action illégale, mais plutôt en raison du lien de confiance qu’ils ont et de l’historique de travail commun sur lequel se baser. Souvent, les clubs ont des agents de référence sur différentes zones géographiques et se réfèrent à ces derniers quand un dossier le demande.»

Un milieu qui voit également débarquer de plus en plus d’avocats qui se positionnent en tant que négociateur ou conseiller. «Ceux-là sont présents uniquement pour représenter le joueur. C’est un des reliquats du passé. Souvent un joueur n’avait pas de vision sur la négociation de son propre contrat. Aujourd’hui, les avocats participent aux discussions en même temps que les agents. Ça ne me dérange aucunement parce que je considère que nous ne faisons pas le même travail. Ce n’est pas eux qui prendront leur téléphone pour appeler une soixantaine de clubs sur la journée. Il ne faut pas sous-estimer le travail de lobbying que peut faire un bon agent pour qu’un deal passe. Un joueur que j’ai mis à Valence (Eray Cömert, ndlr) était mal placé dans une short list de quatre-cinq joueurs. Il a signé parce que j’ai contacté le directeur sportif et le responsable du recrutement à maintes reprises. Hormis un pourcentage de joueurs qui représentent l’élite, comme Romelu Lukaku, l’agent me paraît toujours indispensable.»

L’après-midi touche à sa fin et le bureau se vide petit à petit. Zouhair Essikal s’en va récupérer ses enfants à l’école. «Je reste joignable par téléphone les gars, comme d’habitude!», précise-t-il en quittant les lieux. Il est quasiment 18 h. Pourtant, la journée est loin d’être finie. De l’autre côté de l’Atlantique, le soleil vient de se lever. Et le marché de MLS va s’animer.

Zouhair Essikal en huit questions

Votre premier transfert?

Mon frère, Karim Essikal, au FC Eindhoven.

Votre plus gros coup?

Jeremiah St. Juste de Mainz au Sporting Lisbonne, l’été dernier, pour 12,5 millions d’euros. C’est le défenseur le plus cher de l’histoire du club portugais.

Le deal dont vous êtes le plu fier?

Le transfert de Eray Cömert à Valence. Il ne jouait plus à Bâle. Aujourd’hui, il est titulaire indiscutable et a été à la Coupe du monde avec la Suisse.

Votre plus gros flop?

Au moment où Édouard Mendy quitte Rennes pour Chelsea, j’amène une offre aux Bretons pour Ugurcan Cakir, le gardien de Trabzonspor. L’agent du joueur avec qui je collabore me dit qu’à dix millions, on fait le deal. Au final, ils ont refusé jusqu’à quinze millions, pour une histoire de 500.000 € de bonus.

Votre plus grand regret?

Il y a tellement de dossier avec une possibilité et où finalement rien ne se conclut. Si tu vis dans le regret, tu deviens malade.

Le transfert «on the buzzer»?

Alen Halilovic du Standard à Heerenveen, à deux minutes de la fin du mercato d’été. J’ai dû rouler jusqu’à Liège parce qu’ils ne voulaient pas ouvrir les portes du club au joueur. Et comme il appartenait encore à Milan, il a fallu composer avec les trois parties. C’était incroyable!

Le deal le plus surprenant?

James Lawrence à Anderlecht. Jamais je n’aurais pensé que ce deal aboutirait et pourtant, tout s’est conclu très rapidement.

Le joueur que vous avez vu avant tout le monde?

Noussair Mazraoui. Il jouait en numéro 10 dans les équipes de jeunes de l’Ajax. Il avait une dégaine de gringalet (il rit). Mais son toucher de balle était extraordinaire. Il avait seize ans. Un an après, je le voyais en équipe première.

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