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Ghana

POINT FORT

Le sélectionneur Otto Addo a été intronisé en février et il a d’emblée qualifié le Ghana via les barrages face au Nigeria. Addo a convaincu plusieurs footballeurs possédant une double nationalité européenne et ghanéenne de se produire pour son équipe. Les jeunes talents Lamptey, Salisu, Königsdorffer et Ambrosius, mais aussi les plus expérimentés Williams et Odoi. Ils ont insufflé de la qualité, mais aussi une nouvelle dynamique à la phalange épuisée des dernières années.

POINT FAIBLE

L’afflux subit de joueurs d’Europe a bouleversé la hiérarchie du noyau. Certaines valeurs sûres ont été remplacées par des joueurs qui n’avaient encore jamais porté le maillot du Ghana et auxquels on peut reprocher un certain opportunisme. Les frères Ayew, très influents, font partie des victimes. Reste à voir si la mayonnaise prendra au Qatar.

LA SENSATION Mohammed Kudus

On a mesuré l’ampleur du talent de Mohammed Kudus dès qu’il a quitté la Right to Dream Academy d’Accra pour le club danois de Nordsjaelland, à 18 ans. Deux ans plus tard, en 2020, l’Ajax l’a transféré pour neuf millions. Malheureusement, une blessure au ménisque, encourue lors de ses débuts en Ligue des Champions contre Liverpool, a été le commencement d’un long chemin de croix. Le médian offensif a accumulé les blessures et quand il a retrouvé la forme, Erik ten Hag ne comptait plus sur lui. L’été dernier, le Ghanéen a voulu quitter Amsterdam, mais y est finalement resté.

La situation du dribbleur, maintenant âgé de 22 ans, s’est considérablement améliorée depuis l’arrivée d’Alfred Schreuder chez les Amstellodamois. Il est titulaire et trouve régulièrement le chemin des filets, depuis l’attaque et pas à sa place de prédilection. Schreuder apprécie particulièrement la mobilité de son faux 9 et sa capacité à conserver le ballon. En équipe nationale, dont il est devenu un pion majeur ces six derniers mois, Kudus peut évoluer à son poste préféré, le milieu offensif.

Son but contre Liverpool en septembre était l’illustration parfaite de ses qualités: il a maîtrisé le ballon, a pivoté et a tiré sèchement du gauche. C’était un goal symbolique, face à l’équipe contre laquelle ses malheurs avaient commencé deux ans plus tôt. Mais Kudus n’a pas jubilé. Il ne le fait jamais, même s’il effectue le Wakanda Forever Salute, issu du film Black Panther : il croise les bras et serre les poings. « C’est une manière de

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Un seul international se produit au Ghana: Daniel Afriyie. De nombreux joueurs ont été formés dans une des académies de la capitale, Accra, mais ont ensuite émigré.

George Boateng

En plus des joueurs binationaux (dont Odoi), le nouveau staff technique a pas mal de liens avec le foot européen. Le T2 néerlandais George Boateng a joué 382 matches en Premier League, le directeur technique Chris Hughton a été manager de Norwich City, Newcastle et Brighton, et le sélectionneur Otto Addo est né et a passé toute sa carrière en Allemagne.

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Certains noms se retrouvent deux fois dans la sélection. On y trouve les frères Andre et Jordan Ayew, mais aussi le duo Baba. Idrissu Baba et Baba Abdul-Rahman ne sont cependant pas apparentés.

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