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Canada

POINT FORT

Le Canada peut séduire le public. Il possède deux excellents joueurs offensifs, David et Davies, des footballeurs capables de réaliser une action à partir d’un rien. Mais la véritable force du Canada, c’est son collectif. L’expérimenté Junior Hoilett s’est exprimé en ces termes: « Il règne une véritable culture fraternelle au sein de l’équipe. Personne n’a d’agenda personnel. » L’entraîneur Herdman a en plus appris à ses joueurs à varier leur tactique. Il n’a pas d’équipe-type.

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POINT FAIBLE

Un manque d’expérience. Ce n’est que la deuxième qualification du Canada et le premier grand tournoi pour la plupart des internationaux, de même que le premier déplacement aussi long. La sélection comporte aussi de nombreux jeunes et la plupart ne connaissent que la MLS américaine. Ce manque d’expérience au plus haut niveau est particulièrement problématique pour la défense.

L’HOMME À SUIVRE Alphonso Davies

À 22 ans, Alphonso Davies est déjà le footballeur canadien le plus brillant de tous les temps. Depuis son arrivée au Bayern Munich début 2019, il a gagné quatre titres de champion, deux Coupes d’Allemagne et une Ligue des Champions.

La vie et la carrière de Davies auraient pourtant pu prendre une toute autre tournure: il est né dans un camp de réfugiés au Ghana, ses parents ayant fui la guerre civile qui ravageait le Liberia. Après cinq ans dans ce camp à Buduburam, la famille Davies a été accueillie par le Canada. Le football a permis au garçon d’oublier le froid d’Edmonton et il s’est rapidement distingué, par sa technique et sa vitesse (il atteint 37 km/h au sprint). Davies reste le deuxième plus jeune débutant de l’histoire de la MLS après Freddy Adu. En 2016, il n’avait que quinze ans quand il a effectué ses débuts pour les Vancouver Whitecaps. Un an plus tard, il devenait le plus jeune international canadien. Le Bayern a versé seize millions d’euros pour l’enrôler. Ce gaucher polyvalent y est devenu l’un des meilleurs ailiers du monde. Il n’a cependant pas oublié ses racines. Il est notamment ambassadeur du programme pour réfugiés des Nations Unies.

2022 a été une année agitée pour le jeune Canadien. Une infection du péricarde consécutive au Covid l’a contraint à plusieurs mois de repos. En mai, sa relation de plusieurs années avec une joueuse du PSG, Jordyn Huitema, a pris fin. Il espère maintenant achever l’année sur une touche plus positive, au Qatar.

33

Cet été, le Canada a figuré (un moment) à la 33e place du classement FIFA. Il n’avait jamais fait mieux. Début 2018, quand John Herdman a repris l’équipe, elle était 94e. Bref, le Canada est hot and coming.

John Herdman

John Herdman est le premier entraîneur à diriger une équipe nationale féminine et une masculine durant une Coupe du monde. Il a participé aux Mondiaux 2007 et 2011 avec les dames néo-zélandaises puis a conduit l’équipe féminine du Canada à deux reprises à la médaille de bronze olympique, en 2012 et en 2016. Directeur technique et sélectionneur des hommes depuis 2018, c’est lui qui a formé cette génération.

40

40%. C’est la part des primes perçues par la Fédération canadienne pour sa participation au Mondial que les joueurs ont exigée. Plus un budget voyage pour leur famille et un equal pay pour l’équipe féminine. La Fédération a jugé ces exigences déraisonnables et les joueurs, choqués par la proposition initiale, ont fait grève à l’occasion d’un match amical contre le Panama en juin.

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